
Un militant à bord d'une voiture piégée s'est d'abord fait exploser devant le Parlement, puis six de ses complices se sont retranchés dans un bâtiment adjacent, où "ils ont été tués par les forces de sécurité".
L’attaque qui a fait 15 blessés signe l'intensification des attaques rebelles dans la capitale afghane comme dans plusieurs provinces du pays où la "saison des combats" bat son plein.
L'assaut, typique des rebelles qui envoient régulièrement des kamikazes attaquer les symboles du gouvernement ou de la présence occidentale à Kaboul, a débuté en fin de matinée et s'est achevé deux heures plus tard.
Tous les parlementaires, dont certains étaient en session sur place au moment de l'attaque, sont sains et saufs, ils ont été évacués en toute sécurité", a déclaré le chef de la police de Kaboul.
Un kamikaze taliban au volant d'une voiture piégée a lancé l'assaut en faisant exploser son véhicule juste devant les grilles du Parlement, situé à l'ouest de la capitale afghane. Quinze personnes qui se trouvaient dans les rues environnantes ont été blessées, selon le ministère de l'Intérieur. Juste après l'explosion, "un groupe d'insurgés a pénétré dans un bâtiment adjacent au Parlement", déclenchant des échanges de tirs.
Ces six combattants se sont ensuite retranchés à l'intérieur de ce bâtiment, où "ils ont été tués par les forces de sécurité", a-t-on déclaré à l'AFP.
Les rebelles talibans ont immédiatement revendiqué l'attaque sur un de leurs comptes Twitter. Lundi matin au Parlement, les députés de l'Assemblée nationale (Wolesi Jirga) devaient entendre Mohammed Massoum Stanekzai, le candidat désigné par le président Ashraf Ghani au poste de ministre de la Défense, vacant depuis l'élection présidentielle de 2014. Les rebelles talibans qui ont récemment lancé leur "offensive de printemps" ciblent généralement la police et l'armée afghanes, mais s'en prennent également à des lieux fréquentés par les étrangers. Cette nouvelle "saison des combats" est la première sans la présence massive des forces internationales, après les 13 années de conflit qui ont suivi la chute du régime taliban (1996-2001).
Depuis le départ de l'essentiel des troupes de combat de l'Otan en décembre, les forces de sécurité afghanes sont généralement seules face à l'insurrection talibane. Seule une force résiduelle de quelque 12.500 hommes est restée dans le pays sous la bannière de l'Otan, concentrée sur la formation de l'armée locale.
Parallèlement, les efforts du président afghan Ashraf Ghani pour tenter de mener les talibans à la table des négociations, à la faveur notamment d'un rapprochement diplomatique avec le Pakistan voisin, n'ont pas porté les fruits escomptés à ce jour.
Les talibans continuent de poser comme principal préalable à la paix le retrait immédiat de la totalité des soldats étrangers déployés dans le pays.