
Ce montant est bien supérieur à celui des deux précédentes éditions, mais il représente moins de la moitié de l'objectif de 8,4 milliards de dollars qu'a fixé l'ONU pour l'année.
Constatant que la crise "s'aggravait", M. Ban a indiqué lors d'une conférence de presse que "16 millions de Syriens ont besoin d'aide".
Le conflit syrien, qui entame sa cinquième année, a fait également plus de 215.000 morts depuis mars 2011.
L'Union européenne (UE) a doublé son aide à environ 1,1 milliard d'euros (1,2 milliard USD), alors que les Etats-Unis promettaient 507 millions USD et des ONG plus de 500 millions.
L'hôte de la conférence, le Koweït, a annoncé une aide de 500 millions USD, suivi par la Grande-Bretagne (150 millions USD), les Emirats arabes unis (100 millions USD) et la Norvège (93 millions USD).
La France a promis une aide directe de 20 millions d'euros, outre sa quote-part de 87 millions d'euros dans l'aide de l'EU, a annoncé Annick Girardin, secrétaire d'État au Développement et à la Francophonie, présente à la conférence.
En outre, a-t-elle ajouté à l'AFP, "la France a accueilli depuis trois ans plus de 5.000 Syriens et continue d'accueillir 500 Syriens supplémentaires par an".
La Jordanie et le Liban, qui accueillent au total quelque 2,5 millions de réfugiés, étaient représentés par leur Premier ministre qui ont appelé à l'aide internationale pour faire face à la tragédie.
Ban a rappelé qu'il s'agissait de "la crise humanitaire la plus grave de notre temps". "Quatre Syriens sur cinq vivent dans la pauvreté, la misère et les privations. Près de la moitié des hommes, femmes et enfants de ce pays ont été contraints de fuir leurs foyers".
A l'intérieur du pays, près de 10 millions de personnes n'ont pas assez de nourriture et plus de 11 millions ont besoin d'eau potable, selon de récents rapports.
Le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) a évalué à 5,5 milliards USD les besoins nécessaires pour les réfugiés et à 2,9 milliard USD pour les déplacés.
Avec 2,6 millions d'enfants syriens déscolarisés, une génération entière est menacée par la guerre, a averti par ailleurs l'Unicef.