
"Les forces de sécurité ont pris le groupe en embuscade, des terroristes en fuite ont laissé derrière eux les corps de leurs complices", dit le communiqué de l'armée. Aucune vérification indépendante n'a pu être faite.
Les combats entre l'armée et les talibans pakistanais se sont intensifiés ces derniers jours après l'attaque meurtrière d'une école gérée par les militaires qui a fait 148 victimes dont 132 enfants. Les talibans pakistanais ont déclaré que leur attaque avait été menée pour se venger de l'offensive de l'armée qu'ils ont accusée de tuer des civils dans des zones où les journalistes n'ont pas le droit de se rendre. Par ailleurs, le chef de l'armée pakistanaise a signé l'ordre d'exécution de six rebelles islamistes après la levée du moratoire sur la peine de mort décidée dans la foulée de l'attaque des talibans contre une école de Peshawar, la plus meurtrière de l'histoire du pays.
Le numéro un de l'armée, le général Raheel Sharif, a approuvé l'exécution de "six dangereux terroristes" déjà condamnés à la peine de mort en Cour martiale, a déclaré jeudi soir le porte-parole de l'armée, le général Asim Bajwa, sans préciser la date prévue pour ces exécutions.
Des responsables pakistanais cités dans les médias locaux évoquaient vendredi de premières exécutions au cours des prochains jours, notamment pour des coupables de sanglantes attaques contre des bases de l'armée ces dernières années.
Mercredi, au lendemain de l'attaque d'un commando taliban contre une école fréquentée par des enfants de militaires à Peshawar, qui a fait 148 mots dont 132 écoliers, le Pakistan avait réaffirmé sa volonté d'éradiquer tous les groupes terroristes présents dans le pays et annoncé la levée de son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme.
Depuis 2008, le Pakistan n'a exécuté aucun condamné à mort, hormis dans un cas lié à une décision de la Cour martiale.
L'annonce de la reprise des exécutions fait toutefois craindre aux autorités des évasions de grande ampleur dans les prisons du nord-ouest du pays, où sont écrouées de nombreuses personnes soupçonnées ou condamnées pour des liens avec des groupes islamistes armés et autour desquels ont été déployés des renforts. En juillet 2013, plus de 240 prisonniers, dont de nombreux combattants islamistes, s'étaient évadés de la prison de Dera Ismaïl Khan (nord-ouest), à la suite d'un assaut des talibans.
En avril 2012, une autre attaque, contre la prison de Bannu, elle aussi située dans le nord-ouest du pays, près de la frontière afghane, avait permis l'évasion de quelque 400 insurgés.