
La BBC, The Guardian, le Washington Post et le New York Times figurent parmi les premiers organes de presse à avoir rendu public le nom présumé de l'un des jihadistes les plus recherchés au monde.
Scotland Yard s'est refusé à tout commentaire, se retranchant derrière le secret de "l'enquête en cours" confiée aux services anti-terroristes avec le concours du MI5 et du MI6.
A Washington, une porte-parole du Conseil national de sécurité, Bernadette Meehan, a fait preuve de la même réserve pour les mêmes motifs. Elle s'est contentée de réaffirmer que les Etats-Unis "faisaient tout leur possible pour traduire ces meurtriers en justice".
Il y a cinq mois, le directeur du FBI avait assuré "Nous l'avons identifié".
Le sobriquet de "Jihadi John" fait référence à John Lennon. Il aurait été attribué au jeune Londonien par d'anciens otages occidentaux qu'il était chargé de surveiller, à la tête d'un petit groupe de combattants britanniques baptisé non sans dérision "les Beatles".
L'homme est devenu l'incarnation de la cruauté manifestée par l'EI, après son apparition sur des vidéos de propagande macabres, au côté d'otages américains, britanniques et japonais en combinaison orange, mais aussi de soldats syriens, juste avant leur exécution. En plusieurs occasions, il est montré tranchant lui-même la tête d'un captif. Les médias et experts avancent qu'il a 26 ou 27 ans, est né au Koweit, pays qu'il a quitté à l'âge de six ans, quand sa famille aisée est venue s'établir dans l'ouest de la capitale britannique.
Il a obtenu un diplôme d'informaticien à la Westminster University, et aurait rejoint la Syrie en 2012 ou 2013.
"Jihadi John" est apparu pour la première fois sur une vidéo à l'occasion de l'exécution du journaliste américain James Foley, en août 2014.