Younès Megri : “Je travaille sur un projet d'album qui attend d'être financé”


PROPOS RECUEILLIS PAR ALAIN BOUITHY
Lundi 12 Décembre 2011

Younès Megri : “Je travaille sur un projet d'album qui attend d'être financé”
Cinéma, aide aux jeunes réalisateurs, fonds d'aide pour
la musique… sont autant de sujets
abordés dans cet
entretien avec l'acteur
Younès Megri.

Libé: Le cinéma marocain a fait l'ouverture et la clôture du FIFM. Etait-ce la bonne initiative à prendre ?

Y. M: Absolument. Des films d'autres pays font chaque année l'ouverture du Festival de Marrakech. Il n'y a donc pas de raison qu'il n'y ait pas de film marocain à l'ouverture. Je trouve cela tout à fait naturel; je ne me pose même pas la question. L'année prochaine on aura peut-être un film grec, indien ou d'un tout autre pays. Et cette année, c'est tout à l'honneur du Maroc.

Voyez-vous d'autres initiatives du genre que le Festival aurait pu prendre pour encourager le 7ème Art marocain ?

Il y a des signes qui ne trempent pas. Chaque année, un hommage est rendu à un artiste marocain. Je pense que le cinéma marocain est sur une très bonne voie, tout comme les réalisateurs. Il faut juste continuer sur cette lancée parce qu'on n'est pas encore au top. Mais cela viendra.

« Cinécoles », concours destiné aux étudiants des écoles de cinéma au Maroc, est à sa deuxième édition. Percevez-vous déjà son intérêt ?

Certainement. Vu les moyens qu'on donne maintenant au cinéma et aux jeunes, je pense que, même si dans le tas il y a beaucoup de travaux qui sont plus ou moins bons ou moins bons, l'essentiel est de travailler dans ce sens là. Pour qu'il ait un jour un maximum de belles choses. Car, on ne peut pas parler de cinéma si on ne donne pas de moyens aux gens pour découvrir de nouveaux talents. On peut trouver des navets comme il arrivera que l'on tombe sur d'excellents talents. Cette compétition ne peut donc qu'être bénéfique.

Parlons de vous, quelle est votre actualité?

J'ai tournée dans le dernier film d'Ahmed Boulane, « Le retour du fils », que le Festival a diffusé récemment dans son volet « Coup de cœur ». Il sortira sur les écrans dans un mois et demi. J'ai tourné aussi un film avec Hakim Noury intitulé « Le bout du monde ». Maintenant, je suis sur des projets qui sont restés à ce stade.
 Par contre, je suis en train de tourner la première saison d'une série télévisée pour le compte de la SNRT.

C'est une année chargée ?

C'est vrai. Et s'agit du « Coup de cœur » du Festival de Marrakech, j'ai fait la musique du  film de Mohamed Nadif, « Andalousie mon amour ».

Avez-vous de nouveaux projets qui vous tiennent à cœur, hormis celui d'interpréter Feu Hassan II sur écran ?

Non. Tant que ce rêve n'est pas réalisé, je n'en aurai pas d'autres. Par contre, j'ai un projet d'album. C'est un projet multiculturel sur lequel je travaille depuis trois ans. J'avais prévu des collaborations avec plusieurs artistes marocains et étrangers et j’avais même l'intention d'enregistrer avec l'Orchestre philarmonique de Hongrie. Sauf que je n'ai pas eu les moyens de concrétiser. J'ai cherché des fonds à travers la RTM, la SNRT, 2M et même du côté du fonds d'aide pour la chanson sans succès. C'est dommage pour tous mes fans et surtout pour les Marocains qui connaissent ma musique.
Il est vrai que le problème de piraterie n'incite pas à la production. Mais, il faut dire aussi que si l'idée du fonds d'aide pour la chanson est en soi très intéressante, elle est malheureusement mal gérée au niveau du ministère de la Culture. Il faudra trouver des hommes de culture qui aiment notre culture, notre pays et sachent honorer leurs artistes. Par ailleurs, on n'a pas besoin de passer des tests quand on a 40 ans de métier pour pouvoir avoir un fonds.  Il faut revoir certains points  si l'on veut réellement avoir les derniers fruits des artistes d’un certain âge et qui vont bientôt partir.


Lu 1134 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.












Inscription à la newsletter



services