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“Le plus dur fut qu’il s’agissait de mon premier film. Je n’avais rien à apporter aux financiers et j’avais aussi des acteurs non-professionnels dont une personne lépreuse. Tout cela était difficile à surmonter en particulier dans un pays qui ne facilite pas la tâche aux films à très petit budget”, a confié Shawky, 32 ans, le plus jeune réalisateur en lice cette année pour la Palme d’or.
Son “road movie” sur les routes d’Egypte suit les traces de Beshay, un lépreux guéri mais toujours ostracisé, et d’un gamin orphelin, surnommé Obama. Deux rôles tenus par Rady Gamal, lépreux dans la vraie vie, et Ahmed Abdelhafiz. A la mort de sa femme, Beshay part à la recherche de sa famille, avec une carriole et un âne. Obama se joint à ce voyage improvisé. Sur la route, ils vont expérimenter la faim, la solitude mais aussi rencontrer des Egyptiens aussi en marge qu’eux, dont un cul-de-jatte au grand coeur.
Ode aux déclassés et “feel good movie”, “Yomeddine” (“jugement dernier” en arabe) n’ambitionne pas d’être un film politique et évoque simultanément “Une histoire vraie”, “road movie” de David Lynch, et “Elephant Man” du même réalisateur, référence assumée lors d’une scène où Beshay crie son besoin d’être enfin vu comme un humain, et non un animal.
“On s’attend souvent à ce que les films du Moyen-Orient soient imprégnés de politique et de religion”, a souligné A.B Shawky, mais “on voulait montrer le mieux possible des gens qui essaient de s’en sortir.” “Yomeddine” entend également montrer “une autre face de l’Egypte”, avec un personnage principal chrétien dans un pays à majorité musulmane, et un autre nubien.