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Yémen: Saleh tente de se dérober à la signature de l'accord de transition


AFP
Lundi 23 Mai 2011

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh semblait se dérober dimanche à la signature d'un accord pour une transition pacifique malgré les pressions internationales alors que l'opposition a averti qu'il serait «chassé du pouvoir» sous la pression de la rue s'il ne signait pas.
Dans la rue, des partisans du chef de l'Etat, armés de bâtons, ont bloqué les principales artères de Sanaa, dont les issues menant au palais présidentiel où devait normalement se tenir la cérémonie de signature en présence d'un émissaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Des partisans de M. Saleh, brandissant ses portraits, bloquaient également à l'aide de blocs de pierre la route de l'aéroport et la rue menant à la place Tahrir, dans le centre de Sanaa, où est situé le siège du gouvernement.
Pour leur part, les opposants à M. Saleh se sont rassemblés Place du Changement, épicentre de la contestation à Sanaa, dans la plus grande manifestation qu'ait connue la capitale pour réclamer le départ immédiat du président, selon le correspondant de l'AFP.
Les différents corps de métier étaient représentés à la manifestation, les médecins étant venus en blouse blanche, alors que beaucoup de jeunes portaient les couleurs du drapeau yéménite, rouge, noir et blanc.
Le chef de l'Etat devait normalement signer dimanche cet accord élaboré par les monarchies arabes du Golfe, prévoyant son départ dans un mois, au lendemain de sa signature par l'opposition.
Le Yémen est secoué depuis janvier par une contestation populaire du régime de M. Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, accusé de népotisme et de corruption. La révolte a coûté la vie à 180 personnes, selon un décompte de l'AFP.
M. Saleh avait déjà refusé à la dernière minute mercredi dernier de signer l'accord de transition, selon l'opposition.
Dimanche, le président a exigé que l'opposition signe avec lui l'accord, posant ainsi une nouvelle entrave devant ce plan de sortie de crise.
«La cérémonie de signature de l'accord doit se dérouler au palais présidentiel en présence de toutes les parties politiques concernées», a affirmé dans un communiqué le parti présidentiel, le Congrès populaire général (CPG).
L'accord avait été signé samedi soir au domicile d'un dirigeant de l'opposition, cette dernière ayant refusé de se rendre au palais présidentiel.
La presse n'a pas été conviée à la cérémonie.
«La signature à huis-clos ne peut être reconnue, elle reflète de mauvaises intentions à l'égard de l'initiative» du CCG, a estimé le communiqué du parti présidentiel.
Dans une déclaration à l'AFP, le porte-parole de l'opposition parlementaire, a affirmé que l'opposition refusait de se rendre au palais présidentiel.
Si M. Saleh ne signe pas, «la révolte va s'intensifier et il (finira) par être chassé du pouvoir», a averti M. Mohamed Qahtan.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait appelé M. Saleh à «respecter son engagement» à quitter le pouvoir.
Pour leur part, les monarchies du CCG «ont donné jusqu'à dimanche en milieu de journée à M. Saleh pour signer», selon l'opposition.
D'après un responsable du CCG, le secrétaire général du groupement régional, Abdellatif Zayani, doit «regagner Ryad avec le document signé qu'il soumettra à une réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie» des monarchies du Golfe dimanche soir.
Le plan, élaboré avec l'aide des Etats-Unis et de l'Union européenne, prévoit la formation par l'opposition d'un gouvernement de réconciliation et la démission un mois plus tard de M. Saleh en échange d'une immunité pour lui-même et pour ses proches, puis une élection présidentielle dans les 60 jours.


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