
La nouvelle aurait été on ne peut plus réjouissante si ce n’était la participation de milices chiites à forte consonance iranienne et qui, au-delà d’une victoire annoncée, fait désordre. Les sunnites civils résidents de la ville natale de Saddam Hussein, déjà persécutés par les sbires du calife Ibrahim, se demandent à quelle sauce ils vont être cette fois dévorés par ceux ayant fait allégeance à l’ayatollah de service chez les voisins, Ali Khamenei et de fait, nouveaux propriétaires des lieux. Cela va barder comme qui dirait.
Quant au principal pointé du doigt, Daesh dont aucune futilité des techniques de la guérilla ne lui échappe, il n’en a cure. D’une stratégie bien rodée et pour une moindre perte d’hommes, comme de coutume avant de vider les lieux sans opposer de résistance, il a miné çà et là la ville et placé quelques sacrifiés de snipers sur les hauteurs, histoire de protéger ses arrières.
Une goutte dans l’océan en ces moments où la bataille fait rage pour la reprise totale de la capitale de la province de Salah Ad-Din, voilà que le Conseil suprême islamique du Canada annonce le lancement d’une fatwa interdisant aux jeunes Canadiens de rallier le groupe terroriste. D’autres l’ont essayé en vain avant eux, l’Arabie Saoudite, la Grande-Bretagne, la Syrie..
Ce n’est pas demain la veille que l’exode vers des paradis virtuels s’arrêtera. Dans ce califat, même de jeunes Israéliens combattent, convaincus de la cause obscure d’un calife à la place du calife.