
En France, en février dernier, le préposé au service de l’Etat, Manuel Valls, qui avait eu recours à l'article 49.3 pour faire adopter sa loi Macron censée à l'origine, pourtant, donner un semblant de pouvoir d'achat, voire doper l'économie et même résorber le chômage, s’est fortement heurtée à l’outil principal du contrôle exercé sur l’Exécutif par la Chambre. Cela resta cependant sans grandes conséquences heureusement pour la gauche française que d’aucuns attendent au premier autre tournant.
Mars, en Afrique du Sud, la seconde motion de censure déposée au Parlement, en l’espace d’un mois contre le président sud-africain Jacob Zuma, fut bloquée par les députés majoritaires du parti au pouvoir, l’ANC. L’opposition, frustrée, dans la foulée, annonçait qu’elle poursuivrait Zuma en justice au sujet des quelque 19 millions d’euros dépensés par l’Etat pour rénover la résidence privée d’un président de plus en plus décrié.
Au Pérou, lundi, la logique a voulu que la censure déposé contre le gouvernement entraîne la démission de ce dernier. En plein dans le mille ! La première visée n’est autre que la Première ministre Ana Jara qui a entraîné dans sa chute tout son cabinet. La cause : un scandale baptisé «Dinileaks». Une affaire d’écoutes illégales réalisées par les services secrets depuis 2005 à l’encontre de Péruviens députés, journalistes, hommes d’affaires ou tout simplement de citoyens ordinaires.
Contrainte à la démission, Ana Jara met le président Ollanta Humala dans un bien bel embarras et l’obligation de former le septième gouvernement, depuis qu’il est au pouvoir voilà de cela quatre ans. Ce n’est pas tout, il pourrait même être contraint à dissoudre le Parlement et convoquer des législatives.
Brrr… Motion quand tu nous tiens !