
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les jihadistes et les forces progouvernementales tentaient de gagner du terrain en tirant des obus de part et d'autre.
L'EI a pris samedi le contrôle de la majeure partie du nord de Palmyre où des affrontements intenses les ont opposés aux forces loyales. Selon l'OSDH, ils ont fait au moins 29 morts parmi les jihadistes et 23 parmi les membres des forces gouvernementales.
La plupart des ruines monumentales, qui comportent notamment des colonnades torsadées romaines, des temples et des tours funéraires, se trouvent au sud-ouest de la ville. Ce site, qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité de l'Unesco.
L'EI a lancé mercredi l'assaut sur Palmyre, qui se trouve dans la province d'Homs (centre) et revêt une importance stratégique pour lui puisqu'elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'Al-Anbar, en grande partie contrôlée par ce groupe ultraradical sunnite.
Une éventuelle prise de Palmyre permettrait en outre à l'EI d'étendre son influence au-delà de l'est et du nord de la Syrie où il est bien implanté.
Les Etats-Unis ont revendiqué samedi avoir tué un haut responsable du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, lors de la première opération au sol menée officiellement pour capturer un membre de l'EI dans ce pays où Washington mène des frappes aériennes.
Durant cette opération, un de ses responsables, Abou Sayyaf un haut responsable du groupe jihadiste qui avait un rôle capital dans la supervision des opérations illicites de l'EI dans le pétrole et le gaz "a été tué lors d'échanges avec les forces américaines", a précisé la Maison Blanche, ajoutant qu'aucun militaire américain n'a été blessé ou tué. Elle n'a toutefois donné aucune indication sur le nombre de soldats déployés au sol pour cette mission.
Jusqu'ici, à quelques exceptions près, notamment pour la tentative de libération échouée de l'ex-otage américain tué par l'EI James Foley, les Etats-Unis avaient surtout frappé le groupe par le biais de sa campagne de bombardements aériens.
Abou Sayyaf a été tué vendredi à Al-Omar, qui abrite l'un des plus grands champs pétroliers de la Syrie, et qui se trouve actuellement sous le contrôle de l'Etat islamique.
Les membres de l'unité d'élite des forces américaines Delta sont descendus sur son camp notamment grâce à des hélicoptères Black Hawk, a précisé la même source.
La femme d'Abou Sayyaf, Umm Sayyaf, qui serait aussi membre de l'organisation et "joue un rôle important dans les activités terroristes", a été capturée et se trouve en détention dans une prison américaine en Irak, précise le NSC dans son communiqué.