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Parmi les phénomènes qui commencent à prendre des proportions alarmantes figure en premier lieu la mendicité. Partout dans les grands boulevards, près des stations de métro, devant les agences bancaires et les supermarchés ou encore dans les jardins et parcs publics, on croise des mendiants qui demandent la charité tout en prenant bien soin d'afficher à outrance leur misère ou leur handicap. Pour la plupart, sinon pour tous, c'est une profession à part entière qui leur permet avec un peu de mise en scène et trop d'insistance de gagner bien leur vie avant de retourner dans leur pays d'origine avec un bas de laine bien garni.
La plupart des mendiants portent la nationalité de certains pays de l'Europe de l'Est nouvellement admis au sein de l'Union européenne, profitant ainsi de l'ouverture des frontières pour s'introduire en toute légalité en Autriche. Comme le cas de ce mendiant qui a pris ses quartiers près de l'Université de Vienne dans le 9ème arrondissement. Assis sur une chaise roulante, il n'arrête pas de faire des courbettes tout en lançant des regards troublants aux passants. Un peu plus loin, au niveau du boulevard Alserstrasse, un autre miséreux de profession va encore plus loin car il ne se contente pas seulement de vous supplier du regard mais il pourchasse carrément les passants. Et entre ces deux-là, une mendiante s'est inventée un autre stratagème pour s'attirer la pitié des gens. Assise à même le sol, elle reste tout le temps courbée, la tête baissée, attendant patiemment mais sûrement que des généreux lui jettent une pièce. En l'observant, il semble que cette stratégie de l'Autruche est généreusement payante pour elle.
Mais l'étonnant dans toute cette affaire de sous gagnés sous couvert de la misère, c'est que la Police autrichienne n'emploie pas des mesures persuasives pour que ça cesse. En tout cas, cela diffère d'un Land (Etat) à l'autre des neufs Etats fédérés qui composent l'Autriche. Certains Lands sont sévères, d'autres le sont moins. Les policiers interviennent mais c'est toujours le jeu du chat et de la souris. Les mendiants reviennent toujours à la charge. C'est là, en se demandant sur les raisons de cette "magnanimité" envers les mendiants, un des paradoxes de la société autrichienne connue pour la rigidité de ses règles codifiées. Mais il n'en reste pas moins que la mendicité partout dans le monde, dans les pays prospères comme dans les pays pauvres, est un fléau qui défie toutes les interdictions, ayant plus d'un tour dans sa manche.
Autre phénomène encore plus grave et plus prégnant, celui qui se pose en matière d'hygiène et sur le plan des comportements inciviques. Car, malgré tous les efforts consentis à grands renforts d'engins de nettoyage et de poubelles publiques, même pour écraser sa cigarette, il est de plus en plus désolant de voir que cette ville si verdoyante et si plaisante sur le plan architectural, un musée à ciel ouvert, est aujourd'hui confrontée à un véritable problème d'hygiène, surtout lors des soirées bien arrosées organisées par les jeunes, notamment près des stations de métro comme par exemple à Praterstern (2ème arrondissement) et un peu plus loin, à Josefstadt dans le 8ème arrondissement.
Tout autour de ces deux grandes stations, on est consterné par des comportements qui dérangent et défigurent la beauté des lieux (jet avec fracas de cannettes et de bouteilles, tapage et autres petits trafics douteux). Et ce, malgré une présence policière bien visible et surtout des caméras de vidéo-surveillance qui couvrent l'ensemble du territoire viennois composé de 22 arrondissements.
Tout est fait de sorte à ce que la fête continue malgré toutes les nuisances. Certes, le lendemain matin, les lieux reprennent leur fière allure grâce à l'intervention efficace et appliquée des services municipaux mais ce n'est au final qu'un répit de courte durée avant que les fêtards ne reprennent possession de leurs quartiers.
Il est permis alors de se poser cette question : Vienne est-elle en train de payer la facture du cosmopolitisme? La réponse ne tardera pas à éclater au grand jour dans les prochaines années car certaines communautés étrangères ne semblent vraiment pas prêtes pour l'intégration. Sans oublier aussi que même les jeunes Autrichiens de souche, d'un tempérament rebelle qui tranche avec la gravité de leurs parents, font aussi la fête de la même façon, bruyamment et dans une anarchie totale.