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Ce briefing s’inscrit, rappelle-t-on, dans le cadre du mandat qui lui a été confié depuis 2021, à savoir favoriser une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara.
« L’année 2025 marque le cinquantième anniversaire de l’inscription de la question du Sahara à l’ordre du jour de l’ONU. A mon avis, les trois prochains mois représentent une opportunité pour évaluer comment une nouvelle impulsion, fondée sur un engagement actif et renouvelé de certains membres du Conseil – y compris les membres permanents – pourrait favoriser une désescalade régionale et, en parallèle, lancer une nouvelle feuille de route vers une solution définitive du conflit au Sahara », a-t-il affirmé dans son briefing qui pourrait marquer un tournant significatif dans la gestion de ce conflit artificiel.
Moussaoui Ajlaoui, expert associé à Ames-center, souligne le ton différent du nouveau briefing de Staffan de Mistura cette année par rapport à ceux des années précédentes.

Moussaoui Ajlaoui souligne le ton différent du nouveau briefing de Staffan de Mistura cette année par rapport à ceux des années précédentes« Ce qui distingue ce briefing, c’est que la session à huis clos qui s’est tenue pour le présenter s’est déroulée sous la présidence de la France, et intervient dans un contexte de renouvellement et de confirmation de la position américaine soutenant la souveraineté du Maroc sur son Sahara, tout en appelant les autres parties, en premier lieu l’Algérie, à rejoindre les négociations pour une solution politique au conflit, sur la base de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc à l’ONU en 2007 », a-t-il précisé.
Moussaoui Ajlaoui a rappelé dans une déclaration à la chaîne 2M la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et son homolgue américain, Marco Rubio, d’une part, et celle entre la sous-secrétaire d’Etat chargée des affaires politiques, Lisa Kenna, et Staffan de Mistura, d’autre part. Cela signifie, selon lui, « qu’il existe une volonté politique américaine de faire avancer le dossier vers une solution politique, en particulier avec la reconnaissance de l’initiative d’autonomie par des pays influents comme la France, l’Espagne, entre autres, comme étant la seule solution au conflit artificiel autour du Sahara marocain.
À la suite du dernier briefing de Staffan de Mistura devant le CS, un fait marquant a retenu l’attention des observateurs : le silence total de la junte militaire algérienne. Alors que l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies a réaffirmé l’urgence de relancer un processus politique inclusif, en insistant sur la participation active de toutes les parties concernées, notamment l’Algérie, cette dernière s’est abstenue de toute réaction officielle. Ce silence de la junte ne peut être interprété que comme une forme de prudence diplomatique.
Il convient de rappeler que ce nouveau briefing intervient dans un contexte marqué par les positions récentes des grandes puissances, notamment au sein du CS, témoignant d’un soutien de plus en plus affirmé au plan d’autonomie proposé par le Maroc. Cette initiative, présentée en 2007, est désormais qualifiée par de nombreux Etats comme la seule base «sérieuse, crédible et réaliste» pour parvenir à une solution politique durable au conflit du Sahara.
Les Etats-Unis, sous plusieurs administrations successives, ont maintenu leur reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, réitérant leur appui au plan d’autonomie comme seule issue viable à ce différend régional. Cette position a été récemment réaffirmée lors de rencontres entre responsables américains et marocains, illustrant la continuité de l’engagement de Washington sur ce dossier.
La France a également réitéré son soutien à l’initiative marocaine, assurant qu’elle constitue une base sérieuse de négociation.
L’Espagne, pour sa part, a opéré un tournant stratégique en 2022 en exprimant clairement son appui au plan d’autonomie, le qualifiant de «solution la plus sérieuse, réaliste et crédible» pour résoudre le conflit.
En somme, le récent briefing de Staffan de Mistura a ouvert une nouvelle fenêtre d'opportunités pour résoudre définitivement le conflit du Sahara marocain, en s'appuyant sur un consensus international croissant autour de l'initiative marocaine d'autonomie. Les prochains mois seront, donc, décisifs pour le règlement de ce conflit à condition que la principale partie, à savoir la junte militaire algérienne, cesse de faire obstruction au processus politique et accepte de s’engager de manière sincère et constructive dans les négociations.
Mourad Tabet