Vers la mise en place d’un système pilote régional d’information en santé-environnement

Un système pilote d’information en santé-environnement sera mis en place dans la région Gharb-Chrarda-Bni-Hssen par le ministère chargé de l’Environnement, a annoncé récemment , à Kénitra, Mme Sanaâ Bouchra, responsable de l’Observatoire régional de l’environnement et de développement durable (OREDD), au cours d’une rencontre avec la presse sur les derniers développements du problème de la poussière noire qui pollue l’air de la ville. Ce système, qui sera ensuite généralisé à d’autres régions du Royaume, sera chargé de mesurer les indicateurs de santé et les facteurs d’exposition environnementale à l’échelle de la région. D’autres mesures ont été prises au niveau de la wilaya de la région, dans le sillage des efforts menés actuellement pour déterminer l’origine de la poussière noire, qui a suscité dernièrement des protestations de la population de la ville.

Le wali de la région, Mme Zineb El Adaoui, a-t-on ajouté de même source, a tenu à ce que le comité permanent de suivi et de surveillance de la qualité de l’air soit mis en place le plus rapidement possible, conformément à la loi sur l’air. Ce comité sera, notamment, chargé de désigner les lieux et les endroits de mise en place des stations fixes ou mobiles de mesure de la qualité de l’air, de veiller au bon fonctionnement de ces stations et d’informer la population de manière permanente sur la qualité de l’air sur la base de l’indice de qualité de l’air.

Le wali a également a pris toutes les mesures nécessaires pour faire redémarrer la station de mesure de la qualité de l’air de la ville, en panne depuis 2009. Celle-ci a commencé à fonctionner, a indiqué M. Mohammadi, chef du service de l’Environnement à la wilaya.

De même, un laboratoire mobile du ministère chargé de l’environnement est attendu, cette semaine à Kénitra, pour mesurer le degré de pollution dans différents endroits de la ville et un plan directeur provincial de gestion des déchets ménagers est en phase de finalisation, a-t-on ajouté de mêmes sources.

Concernant la mystérieuse poussière noire, rappelle-t-on, un échantillon de cette dernière a été confié, dernièrement, à un laboratoire spécialisé de la gendarmerie Royale qui devrait remettre incessamment ses conclusions pour déterminer l’origine de la pollution. A ce sujet, une réunion de communication avec la société civile s’est tenue le 20 février dernier à la demande du wali de la région pour l’informer des derniers développements de ce problème. 

Cette réunion a permis d’engager un débat sur les démarches à suivre notamment l’intérêt d’avoir une appréciation qualitative et quantitative de la qualité de l’air de la ville de Kénitra, appuyée par des mesures fiables des différents polluants atmosphériques (SO2, NOx, PES, etc.), la nécessité de communiquer régulièrement avec la société civile sur ce sujet et sur tous les sujets préoccupant les citoyens de la ville et l’associer dans la lutte contre les différentes nuisances environnementales, et d’inciter toutes les unités industrielles locales à procéder à une mise à niveau environnementale de leurs installations.

La société civile a été, en outre, informée des mesures pratiques prises par Mme le wali qui a demandé aux services concernés de travailler à l’éradication de tous les points d’incinération anarchique des pneus usagers et la poursuite judiciaire de tous les responsables de ces actes.