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Vers la création d’emplois au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Le développement de l’énergie solaire alimente l’essor des énergies vertes

Lundi 9 Mai 2016

Tandis que le Maroc s’apprête à accueillir la 22ème Conférence internationale sur le climat, le rôle des énergies renouvelables dans la région Moyen-Orient-Afrique du Nord et en Afrique (MENA) sera au cœur des discussions. C’est dans le cadre de la promotion des énergies vertes que des experts de l’énergie et des finances du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et d’Europe se sont réunis récemment à Casablanca pour se pencher sur l’expérience marocaine en matière d’énergie solaire thermique à concentration (ou CSP pour concentrated solar power). Dans un communiqué du Groupe de la Banque mondiale parvenu à Libé, l’on signale que c’était l’occasion d’examiner les progrès de ce type de technologie à travers le monde mais aussi de présenter le bilan des retombées de son développement sur celui des industries locales. 
Organisée conjointement par le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds pour les technologies propres (CTF) et MASEN, cette conférence a été également propice pour faire le point sur les projets lancés au titre du plan d’investissement de la région MENA dans l’énergie solaire thermique à concentration, mené avec le concours du CTF. 
Et de rappeler que la première tranche de la centrale marocaine de Noor-Ouarzazate a été inaugurée le 4 février dernier par le Roi Mohammed VI faisant savoir qu’à l’achèvement des deux tranches suivantes (prévues d’ici 2017/18), ce complexe devrait atteindre une capacité installée de plus de 510 mégawatts (MW). La même source souligne aussi que les trois tranches de la centrale permettront à terme de diminuer les émissions de carbone de 800.000 tonnes par an. 
«Première opération régionale de ce type financée par le CTF, le plan d’investissement de la région MENA dans l’énergie solaire thermique à concentration, d’un montant de 750 millions de dollars a été lancé pour exploiter l’important taux d’ensoleillement dont jouit cette région du monde et déployer une capacité de production d’électricité d’origine thermique à concentration de 1 gigawatt», fait ressortir le communiqué mettant en exergue la déclaration de Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb : «Nous sommes dans un contexte très favorable pour l’essor des énergies renouvelables dans la région MENA. Grâce aux progrès technologiques et aux cibles ambitieuses que se sont fixées les pays en matière de développement des renouvelables, on assiste aujourd’hui à une baisse conséquente du coût de la technologie qui ne peut que favoriser le développement du solaire. L’échange d’idées et l’apprentissage mutuel sont essentiels à la création d’un environnement porteur pour des projets qui, comme celui de Noor-Ouarzazate, aboutissent à plus de sécurité énergétique et permettent d’atténuer les émissions mais aussi soutiennent la création d’emplois». 
L’on relève dans le communiqué également que les centrales solaires thermodynamiques présentent un immense potentiel ajoutant qu’associées à un dispositif de stockage, elles peuvent assurer un approvisionnement fiable en électricité même lorsque le soleil ne brille pas. L’Agence internationale de l’énergie estime que cette technologie pourrait être à l’origine de 11 % de la production mondiale d’électricité d’ici 2050 si davantage de projets solaires sont développés, est-il indiqué.
Et d’expliquer que le Maroc, considéré aujourd’hui comme un exemple en matière de développement à projets d’énergies renouvelables, vise en effet de porter à 52 % la part des énergies renouvelables dans la capacité électrique installée à l’horizon 2030 rappelant que MASEN, l’organisme chargé de ce plan, a obtenu 435 millions de dollars de financements concessionnels auprès du CTF pour la centrale de Noor-Ouarzazate. La même source a signalé également que ces fonds ont permis de réduire les coûts du projet, de faire la démonstration de la validité du développement d’une technologie solaire de pointe au Maroc et de lever plus de 3 milliards de dollars auprès du Groupe de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement, de la KfW Bankengruppe, de l’Agence française de développement, de la Banque européenne d’investissements et de la Commission européenne. 
La conférence organisée à Casablanca a ainsi permis de partager les enseignements tirés du projet de Noor-Ouarzazate et du développement de l’énergie solaire thermique à concentration ailleurs dans le monde, notamment en ce qui concerne le rôle des financements publics et concessionnels, et de mettre en relation les représentants internationaux et régionaux de ce secteur. 


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