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Université Ibn Zohr d’Agadir : La classe de toutes les discordes


IDRISS OUCHAGOUR
Vendredi 3 Décembre 2010

Université Ibn Zohr d’Agadir : La classe de toutes les discordes
Le torchon brûle entre l’administration de l’Université Ibn Zohr d’Agadir et les étudiants du master Patrimoine et Développement de la Faculté des lettres et des sciences humaines.
A l’origine de la brouille,  la  classe portant le n°18. Plus précisément, le problème de son fonctionnement, surtout que  plusieurs séances de cours sont simultanément programmées par les  emplois de  temps de ces étudiants et ceux de la licence professionnelle de la spécialité Rédaction journalistique.
Les premiers refusent de partager ce local avec leurs camarades puisque, selon eux, la classe en question est affectée depuis trois ans exclusivement aux cours de leur filière. Tout en imputant ce « désordre » à l’ « improvisation et à la mauvaise gestion de l’équipe administrative».  Mais ce qui exacerbe, expliquent-t-ils, davantage leur indignation, selon  un communiqué cosigné par 27 étudiants, c’est la manière violente dont l’administration a usé en défonçant la porte de la classe pour se la « réapproprier ». Ceci  d’autant plus qu’ « il y a  perte, à cause de cette  « invasion »,  de leurs effets personnels et autres polycopiés qui se trouvaient dans leur local ». Et  pour confirmer « la mauvaise foi » de l’administration  de l’université, ils soutiennent que celle-ci ait attendu le  départ des étudiants en vacances  de l’Aïd El Kébir pour mettre son plan  à exécution. Du côté du recteur de la Faculté, la décision est péremptoire. « Il n’est pas question que la classe, objet de litige, soit « accaparée par les étudiants du master Patrimoine et Développement ». Pour lui, l’utilisation  des locaux relèvent de la seule compétence de  l’administration.  Laquelle est tenue de  veiller à la disponibilité des classes pour assurer la normalité des cours. Du coup, « il a été décidé par le conseil de l’université que la classe en question soit mise à la disposition des étudiants du master Patrimoine et Développement et de ceux du master Journalisme,  tant qu’elle n’est pas utilisée par les premiers à plein temps ». En plus, ajoute le recteur, le local en question, est une salle d’enseignement pédagogique; elle n’est donc pas, destinée à servir de dépôt aux affaires des étudiants !.  Concernant  l’entrée par effraction, le recteur le nie catégoriquement.  Et dénonce par contre, l’intention des étudiants de cadenasser la porte du local. Ce qui, rétorque-t-il, est inadmissible.  « Les locaux n’appartiennent pas aux étudiants. Pour des raisons de  sécurité, nous devons savoir ce qui se passe au sein de l’université. Il ne doit pas y avoir d’ espaces clos et d’accès exclusifs ». Cela au moment où d’autres voix proches de l’administration crient à l’orchestration de l’affaire par certains professeurs qui agissent, par étudiants interposés, pour des raisons inavouées, visant à régler des comptes avec certains responsables administratifs.   Néanmoins, les arguments mis en avant par l’administration ne sont pas de nature à dissiper la brouille ou du moins mettre de l’eau dans le vin des étudiants. Le différend est en passe de  devenir un bras de fer entre les protagonistes. En effet, devant l’ « intransigeance » du rectorat, les étudiants agitent la menace de faire l’école buissonnière.
Il est à rappeler que la rentrée scolaire à l’université Ibn Zohr était au centre d’une vive polémique entre l’administration et l’ensemble des  étudiants. Ces derniers ne cessent de dénoncer les conditions critiques à l’université, notamment le problème du sureffectif. Qu’ils ont même  pu exposer au Parlement par le biais d’un député de l’opposition qui en a fait l’objet d’une question orale. Réponse du berger à la bergère :  l’administration a organisé récemment une conférence de presse  où elle a exposé les grandes avancées réalisées au niveau du fonctionnement de l’université. 


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