-
L’autonomisation économique des femmes au centre d'une rencontre à Errachidia
-
Assilah: Environ 400 bénéficiaires d’une caravane médico-chirurgicale
-
Riaya 2024-2025/Ouarzazate : Une caravane médicale pluridisciplinaire au profit des habitants d’Imi N’oulaoune
-
Casablanca : Lancement dimanche prochain de la 10ème édition de Sidaction Maroc
-
Don de sang: les stagiaires de l'ITA de Guercif se mobilisent pour renflouer le stock régional
Cette rencontre a été animée par plusieurs professeurs et experts. Les thèmes principaux ont porté sur l’historique et le développement du secteur, les problèmes de gouvernance et les fondements de la micro-finance. Ainsi le professeur Asri a insisté, dans son intervention, sur le secteur de la micro finance au Maroc qui n'a débuté qu'au milieu des années 90, avec l'appui de l'AMSED (Association marocaine de solidarité et de développement) et s'est, depuis, progressivement consolidé, à travers l'initiative Microstart du PNUD et l'intervention de l'USAID. A ces efforts de soutien du secteur de la micro-finance s'ajoute une subvention de 100 millions de DH du Fonds Hassan II en 2000.
Face au développement des activités du microcrédit, les pouvoirs publics ont adopté, en 1999, un cadre réglementaire (loi n° 18 – 971), relative au microcrédit, et confié la supervision du secteur au ministère des Finances via Bank Al Maghreb. Malgré son jeune âge, la micro-finance au Maroc représente une expérience assez riche et un exemple pour les pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Et d’ajouter que le Maroc devient le premier marché de la micro-finance de la région MENA, avec 39% d’encours et 47% des clients actifs de la région. Les raisons de ce succès sont essentiellement : le cadre réglementaire sur la micro-finance mis en place par le Royaume dès 1999, une maturité avérée du marché et la forte demande de la part des entrepreneurs. Cependant, il existe une confusion entre la micro-finance et le microcrédit. La première désigne l'ensemble des services financiers para-bancaires de faible montant destinés à financer les exclus du système bancaire traditionnel (chômeurs, inactifs, travailleurs pauvres...) alors que le second est une des déclinations particulières de la micro-finance en ce qu'il ne porte que sur le crédit et son environnement (garantie, préparation, suivi, accompagnement...). L’intervenant a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de faire une différence entre le Conseil d’administration et le bureau exécutif. Celui-ci est responsable du crédit alloué au client et de la collecte d’argent et procède à une évaluation des projets, ce que ne réalisent pas toutes les associations
De son côté, le professeur Benjelloun a mis en exergue le système des microcrédits qui s'adresse à une population non-bancarisée et qui n'a pas accès au crédit classique, surtout qu'il s'agit d'un système à développer en dehors des banques du fait que ces dernières ne sont pas adaptées à ce type de financement d'activités qu'elles considèrent à hauts risques. Les opérateurs de microcrédits assurent souvent un accompagnement et un suivi de projets financés (c’est le principe du microcrédit, je vous donne de l’argent mais je veux savoir ce que vous en faites). Le terme «accompagnement» désigne un processus qui vise à aider des personnes ayant une idée de création d'activité afin qu'elles puissent concrétiser leur projet et devenir des chefs d'entreprise autonomes dans l'hypothèse où leur projet de création s'avère viable. Dans le cas contraire, mettre en évidence des qualités personnelles ou professionnelles sur lesquelles ces personnes pourront « rebondir » si leur projet s'avère irréalisable.