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Selon lui, ce traitement médiatique de la question migratoire pèche également par le manque de partialité et par son caractère négatif basé sur les préjugés et stéréotypes. Ceci d’autant plus qu’il y a un manque de journalistes dits « militants » ainsi que l’absence de journalistes d’investigation capables d’aller sur le terrain et de chercher les informations en prenant des risques. “Il existe un manque d'intérêt par rapport aux sujets liés à la migration, la majorité des journalistes ne sont pas forcément intéressés par les thématiques en relation avec la question migratoire”, a-t-il indiqué avant d’ajouter que la spécialisation en matière des questions migratoires peut contribuer au changement au niveau des regards et de la façon avec laquelle on traite les migrants.
L’intervenant a expliqué, par ailleurs, qu’il considère l’existence de journaux francophones comme une force pour la simple raison qu’une grande partie des migrants installés au Maroc et spécialement les subsahariens parlent français.
Pourtant, Alpha Camara estime que deux journalistes marocains font la différence au niveau de la presse marocaine, à savoir Hassan Bentaleb et Salaheddine Lemaizi, qui traitent souvent la question migratoire. A ce propos, l’invité de l’ISIC a évoqué un article du journal Libération “Frère, laisse-moi te conter mon calvaire !” publié par le journaliste Hassan Bentaleb et qui raconte l’histoire d’un migrant dans la forêt de Gourgouro à Nador. « C’est une investigation sous forme d’un récit qui évoque toutes les souffrances et les obstacles qu’un migrant peut subir et affronter dans la forêt », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « La force de ce récit réside dans le fait qu’il a donné une visibilité et une voix aux migrants ».
L’intervenant estime, en outre, qu’il y a plusieurs sujets en lien avec la migration qui demeurent peu explorés par les journalistes marocains. Il pense aux sujets relatifs à l’interculturalité, l’intégration des populations migrantes dans le cadre d’une nouvelle politique migratoire, l’apport des populations migrantes au développement socio économique du Maroc et le retour du Maroc à ses origines africaines.
* (Etudiante en deuxième année
Médias et Migrations à l’ISIC)