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L'explosion a touché le marché hebdomadaire du village de Sabon Gari, situé à environ 135 km au sud de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, à une heure de grande affluence vers 13h15 (12h15 GMT), ont indiqué ces sources.
"Nous avons reçu 47 cadavres et au moins 50 (personnes) avec des blessures transportées depuis le marché de Sabon Gari où l'explosion a eu lieu cet après-midi", a déclaré à l'AFP un infirmier à l'hôpital général de Biu, à 50 kilomètres de là.
Il a expliqué que les blessures étaient pour la plupart "sérieuses" et que le bilan pouvait encore s'alourdir.
L'engin explosif "était caché dans un sac utilisé pour disperser des herbicides. Il a été introduit dans le marché et visiblement abandonné", a précisé M. Bura.
L'explosion portait la marque de fabrique de Boko Haram, selon des témoins, le groupe islamiste ayant par le passé ciblé des stations de bus, des mosquées et des églises au cours de l'insurrection sanglante qu'il a menée depuis six ans.
"Des soldats ont été déployés sur place, et le marché a été fermé", a expliqué à l'AFP Samaila Biu, un marchand local.
L'attaque a eu lieu deux jours après que des membres de Boko Haram ont tué quatre personnes et enlevé cinq autres au cours d'une embuscade sur une autoroute dans la zone, selon un groupe local d'autodéfense.
Des hommes armés, soupçonnés d'appartenir au groupe islamiste, avaient abattu huit personnes fin juillet dans un village près de Biu.
Une nouvelle vague de violences frappe le nord-est du Nigeria depuis l'investiture, le 29 mai, du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes. En deux mois, plus de 800 personnes y ont été tuées.
Depuis le début de l'année 2015, les victoires remportées par la coalition régionale (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger) ont chassé les insurgés de la plupart de leurs fiefs nigérians, qui se sont repliés dans des zones très difficiles d'accès comme la forêt de Sambisa (proche du Cameroun) ou le lac Tchad.
Affaiblis, les islamistes ont cependant multiplié ces dernières semaines les attentats-suicide meurtriers au Nigeria, au Cameroun et au Tchad.
Dans ce contexte, le président tchadien Idriss Deby Itno a déclaré mardi soir que Boko Haram était "décapité", ajoutant que le défi était maintenant d'"éviter les actions terroristes" dans la région du lac Tchad.
Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram une priorité de son mandat, a annoncé vendredi vouloir relancer la fabrication nationale d'armes, afin de réduire sa dépendance aux armes étrangères dans sa lutte contre les insurgés islamistes.
L'insurrection du groupe islamiste Boko Haram et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009.