L'initiative d'un million de cartables est un signal fort de Sa Majesté le Roi, qui nous dit qu'à partir d'aujourd'hui, on ne peut pas parler de la généralisation de l'enseignement si on n'assure pas un minimum d'égalité des chances entre les élèves. Un enfant qui arrive à l'école sans cartables, sans cahiers, sans manuels scolaires, part déjà avec un handicap.
Et l'un des axes majeurs du plan d'urgence, c'est de s'attaquer à ces handicaps. L'opération a touché en réalité 1 million 300 cent mille élèves. Parce qu'après avoir fait le décompte au niveau des zones qui sont ciblées par l'INDH, on est arrivé à ce chiffre. Et puis cette initiative a servi de levier, puisque les autorités locales de certaines zones non concernées ont généralisé l'opération.
Aujourd'hui, nous sommes en train de faire une étude sur le terrain pour évaluer l'impact de cette initiative dont les résultats seront rendus publics vers le mois d'avril.
Les derniers accidents survenus dans certaines écoles ont levé le voile sur la vétusté de l'infrastructure scolaire. L'insuffisance des moyens financiers a, néanmoins, amené le ministère à arbitrer l'utilisation des ressources en faveur de l'extension de l'offre et on gardait très peu de ressources pour la maintenance.
Même si durant ces dix dernières années, les collectivités locales et les ONG s'impliquent de plus en plus en faveur de la mise à niveau de l'école. Ces interventions de proximité demeurent limitées, les budgets affectés à la fonction maintenance étant insuffisants. A partir de 2009, nous avons eu des budgets conséquents et nous avons prévu la mise à niveau de tous les établissements scolaires durant les trois prochaines années et la mise en place d'un système de maintenance préventive.