Un nouvel espoir de greffe pour les grands brûlés

Des chercheurs australiens seraient parvenus à créer de la peau humaine en laboratoire. Une avancée scientifique qui pourrait changer la vie des grands brûlés.
 D'après l'annonce faite par la porte-parole de la Sydney Burns Foundation, la peau créée en laboratoire serait parfaitement fonctionnelle. L'épaisseur naturelle de son épiderme la rendrait aussi plus élastique, une caractéristique permettant d'effectuer des greffes de peau de meilleure qualité. A ce jour, les grands brûlés peuvent bénéficier de greffes de portions de peau venant d'une autre partie du corps ou cultivées en laboratoire à partir de leurs propres cellules. Problème : le manque d'épaisseur de la peau "la prive de toute élasticité, empêche la transpiration, la régulation thermique et toute forme de métabolisme comme c'est le cas pour une peau normale" d'après le professeur Peter Maitz, de l'université de Sydney. La porte-parole a également précisé que cette peau était pleine d'imperfections puisqu'elle ne produisait ni transpiration, ni poils, et qu'elle ne permettait pas aux influx nerveux d'être correctement acheminés. De plus, trois semaines étaient nécessaires pour produire une surface suffisante d'épiderme, un délai trop long qui pouvait entraîner la déshydratation de la victime et lui faisait courir des risques d'infection accrus.  Suite à cette avancée scientifique, les chercheurs souhaitent dans un avenir proche effectuer des greffes sur des animaux pour tester la fonctionnalité de la peau.  En 30 ans, les progrès médicaux ont permis aux victimes brûlées à 90% de pouvoir survivre. Désormais, les chercheurs cherchent les moyens d'améliorer leur qualité de vie en s'associant à la chirurgie esthétique et réparatrice.