Afin de faire face au défi du développement de l'urbanisme, Suez Environnement considère donc que l'accélération du développement des infrastructures et systèmes d'assainissement est une priorité absolue : plus il y a du retard, plus l'hyperinflation urbaine rend leur développement complexe et plus les investissements nécessaires deviennent lourds. Le prix de l'eau peut s'en trouver également impacté, au détriment des populations.
L'assainissement, trop souvent abordé sous l'angle de la contrainte, est avant tout un levier économique, de développement et de développement durable. Investir dans l'assainissement est un investissement dans l'avenir immédiatement rentable : il permet une réduction proportionnelle des dépenses de santé publique, il rend acceptable l'activité industrielle en périphérie des villes, il renforce l'attractivité des territoires, crée de l'emploi, il rend in fine possible la vie dans les villes dans des conditions humainement décentes.
Pour ces raisons, l'assainissement est considéré comme le pendant indispensable d'un développement humain et industriel durable : il assure par nature la protection de la biodiversité, de la ressource et des milieux naturels. Aujourd'hui, il doit également permettre de répondre aux défis du réchauffement climatique : Suez Environnement a concentré, au sein d'une entité dédiée, le CIRSEE (Centre international des recherches sur l'eau et l'environnement), sa capacité de recherche et d'innovation pour faire de l'assainissement un vecteur d'économie d'énergie et une source de production d'énergie verte.
Dans ce cadre, la réutilisation des eaux usées pour les usages industriels et agricoles est pour Suez Environnement un des grands enjeux du 21ème siècle. Au-delà même de ses vertus environnementales, la réutilisation a également une vertu sociale, elle crée une forme de solidarité face à la problématique des conflits d'usage.
Enfin, comme pour l'ensemble de ses activités, le Groupe est convaincu que l'assainissement doit être abordé de manière partenariale avec ses clients et l'ensemble des parties-prenantes : un système ou une solution technique ne valent que s’ils répondent à un besoin local, à une demande clairement identifiés et qu'ils sont économiquement viables et durables pour les populations et les territoires.
Suez Environnement estime, par ailleurs, que les solutions d'avenir sont dans une plus grande interaction entre la gestion des services d'eau, d'assainissement, de gestion des déchets et les politiques énergétiques et environnementales. C'est pourquoi, elle met les principes de l'économie circulaire au cœur de son développement.
L'innovation, clé de la réussite
Face à l'urgence à agir, les collectivités locales et les entreprises avec lesquelles Suez Environnement travaille attendent qu'elle soit une force de proposition pour les aider à réduire leur empreinte environnementale. Ses métiers évoluent pour devenir créateurs de valeur «verte». L'innovation doit se faire en partenariat avec les clients du Groupe, experts de leurs territoires et à travers une politique d'ouverture à la fois entre les centres de recherche internes, entre le Groupe et les pôles de compétitivité et les laboratoires publics et privés.
La mutation vers des modèles durables implique de passer d'une économie de volume à une économie de valeur. L'objectif est de permettre aux clients de Suez Environnement de « produire plus avec moins », c'est-à-dire de maintenir un même niveau de service en intégrant des objectifs de performance environnementale sur 3 axes majeurs : réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), préservation de la ressource et protection de la biodiversité.
Le Groupe Suez Environnement est également convaincu que les problématiques liées à l'énergie (épuisement des ressources fossiles, développement des énergies alternatives, réduction des émissions de GES) sont encore trop peu corrélées avec les problématiques eau et assainissement : une solution peut être intéressante pour l'accès à l'eau, mais moins vertueuse sur le plan de l'utilisation d'énergie ou d'émission de GES. Dans les pays émergents, l'augmentation du coût de l'énergie est souvent un facteur d'augmentation du prix de l'eau.
Les zones littorales qui cumulent les problématiques liées à la concentration d'urbanisation, aux installations de dessalement, à l'impact de l'élévation du niveau de la mer, à la qualité des eaux de baignade, … doivent aussi être des lieux privilégiés de l'innovation environnementale.