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Un gendarme tué dans une attaque terroriste en Tunisie


Libé
Dimanche 6 Septembre 2020

Un membre de la Garde nationale (gendarmerie) a été tué dimanche matin dans une station balnéaire de l'est de la Tunisie dans une attaque "terroriste", et trois assaillants ont ensuite été abattus, a annoncé à l'AFP le porte-parole de la Garde nationale.

Chaque attaque replonge le pays, berceau du Printemps arabe, dans le souvenir de la série d'attentats suicide dont il a été l'objet après sa révolution de 2011. La ville de Sousse, où a été tué le gendarme dimanche, avait notamment déjà été le théâtre d'une attaque jihadiste meurtrière en 2015.

"Une patrouille de deux agents de la Garde nationale a été victime d'une attaque au couteau à Sousse. L'un d'eux est tombé en martyr et l'autre, blessé, est hospitalisé", a indiqué Houcem Eddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale.

Les forces de sécurité ont poursuivi les assaillants qui ont volé la voiture de la patrouille et se sont emparés des pistolets des victimes, selon la même source.

"Dans un échange de tirs, trois terroristes ont été tués", a ajouté M. Jebabli, qui a précisé que la voiture de la Garde nationale et les armes avaient été récupérées par les forces de l'ordre. L'attaque et la poursuite des assaillants ont eu lieu à Akouda, dans la zone touristique El Kantaoui, selon la Garde nationale. Sur place, des policiers ont établi un cordon de sécurité, selon un photographe de l'AFP. D

ans un communiqué publié sur sa page officielle, le ministère de l'Intérieur a indiqué pour sa part que "les trois assaillants" ont "heurté" avec leur voiture les deux agents de la Garde nationale mais sans mentionner qu'ils les avaient poignardés. Le ministère a confirmé la mort des trois assaillants dans un échange de tirs avec les forces de sécurité, sans donner plus de détails.

La dernière attaque visant des forces de l'ordre remonte au 6 mars dernier. Un policier avait été tué et cinq autres blessés, ainsi qu'un civil, dans un double attentat suicide contre des forces de l'ordre protégeant l'ambassade des Etats Unis dans la capitale Tunis.

Après la chute du régime de Ben Ali en 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, responsable de la mort de dizaines de soldats et de policiers, mais aussi de nombreux civils et de 59 touristes étrangers. L'année 2015 a été particulièrement meurtrière pour ce pays, seul rescapé du Printemps arabe.

En mars, un attentat contre le musée Bardo à Tunis a fait 22 morts, 21 touristes étrangers et un policier tunisien. L'attaque était la première à toucher des étrangers en Tunisie depuis 2002 et la première revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

En juin, un autre attentat revendiqué par l'EI a visé un hôtel près de Sousse, à 140 km au sud de Tunis, faisant 38 morts dont 30 Britanniques. Et en novembre, un Tunisien s'est fait exploser dans un bus transportant des membres de la sécurité présidentielle, tuant 12 d'entre eux en plein Tunis.

Un attentat aussi revendiqué par l'EI. Réinstauré après cette attaque, l'état d'urgence est en vigueur sans discontinuer depuis. La situation sécuritaire s'est néanmoins nettement améliorée ces dernières années. Mais des attaques contre les forces de sécurité ont encore lieu, notamment dans les massifs montagneux frontaliers de l'Algérie, et ponctuellement à Tunis.

Fin juin 2019, un double attentat suicide revendiqué par l'EI avait visé des policiers dans le centre de Tunis et devant une caserne et coûté la vie à un policier. Outre l'EI, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a perpétré plusieurs attaques meurtrières au cours de la décennie écoulée. Fin février, Aqmi a confirmé le décès d'un de ses chefs, Abou Iyadh, fondateur du principal groupe jihadiste tunisien proche d'al-Qaïda, Ansar al Charia, notamment accusé d'avoir orchestré les violences contre l'ambassade américaine en 2012.

De la terreur à Birmingham Un mort, deux blessés graves et un suspect recherché

Une personne est morte et sept autres ont été blessées, dont deux grièvement, dans la nuit de samedi à dimanche, après des agressions au couteau à Birmingham, a annoncé la police, qui recherche un suspect.

Selon les premiers éléments de l'enquête, ouverte pour meurtre, rien ne permet de retenir à ce stade une hypothèse "terroriste" ou celle d'un crime haineux, pas plus que celle d'un conflit entre gangs, a expliqué l'un des responsables de la police, Steve Graham, lors d'une conférence de presse.

Les forces de l'ordre ont été appelées à 00H30 locales (23H30 GMT), avertis qu'une personne a été poignardée dans le centre de la ville, avant d'être avertie d'autres faits similaires peu après. "Nous sommes toujours à l'œuvre pour établir ce qui s'est passé, ce qui pourrait prendre du temps avant que nous soyons en position de confirmer quoi que ce soit", ajoute la police des West Midlands, sans préciser le nombre de victimes. Elle souligne qu'"à ce stade, il ne serait pas approprié de spéculer sur les causes" de ces faits.

Cara Curran, qui travaille dans les clubs de l'Arcadian center, un complexe de bars,restaurants et établissements de nuit de la ville du centre de l'Angleterre, a expliqué à l'AFP avoir assisté à de multiples bagarres, plus violentes que celles d'un samedisoir habituel qui éclatent pour une histoire de boisson ou de filles. La jeune femme de 18 ans a décrit une soirée "avec beaucoup de tensions". "Ce n'était pas les bagarres habituelles impliquant une ou deux personnes", a-t-elle poursuivi, "c'était des groupes de 15, 16 personnes, les genss'en mêlaient parce que des amis sortaient des clubs pour voir ce qui se passait". Elle a égalementraconté avoir entendu des "injures raciales" qu'elle n'avait jamais entendu jusque là dans ce lieu "multiculturel",sans comprendre pourquoi de tels termes ont été utilisés. Si certainstémoinssur Twitter ont affirmé avoir entendu des coups de feu résonner, la police a indiqué que de telsfaits ne lui ont pas été rapportés "à ce stade". "Nous relaterons les faits quand nous pourrons. Nos informations doivent être précises", a tweeté la police des West Midlands. Birmingham, un million d'habitants, est l'une des villes les plus cosmopolites du Royaume-Uni. Elle a été marquée il y a quelques années par une explosion de violences entre gangs. En janvier 2003, l'un d'eux avait ouvert le feu avec une arme semi-automatique vers un groupe rival. Deux adolescentes qui se trouvaient là avaient été tuées. Selon Yvonne Mosquito, une élue locale travailliste, a souligné le "traumatisme" des événements de la soirée. Saluant les efforts déployés par la police pourlutter contre la violence qui a émaillé l'histoire de la ville au début des années 2000, subsistent selon elle un véritable problème d'exclusion sociale chez les jeunes avec notamment du trafic de drogue.
Un dispositif de sécurité a été mis en place, incluant des fermetures de routes, ajoute la police, appelant la population à rester "calme mais vigilante" et d'éviter la zone.

Le 20 juin dernier, trois hommes avaient été tués au couteau dans un parc à Reading, à l'ouest de Londres et l'enquête confiée à la police antiterroriste. Le suspect, Khairi Saadallah, un réfugié libyen de 25 ans, souffrant de problèmes mentaux à cause de la guerre civile en Libye selon sa famille, avait été inculpé pour trois meurtres et trois tentatives de meurtres.
Le suspect était sorti de prison début juin après avoir été emprisonné plusieurs mois pour des délits sans lien avec le terrorisme, notamment une agression. L'attaque n'a fait l'objet d'aucune revendication.

Six jours plus tard, un homme avait poignardé et blessé six personnes dans un hôtel hébergeant des réfugiés à Glasgow en Ecosse, mais le caractère terroriste avait été écarté.

Inchangé depuis novembre 2019, le niveau de la menace terroriste est classé "important" au Royaume-Uni, soit le troisième degré sur une échelle de cinq


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