Emanant de « Potomac Institute for Policy studies » et de la « School of Avanced International Studies », ledit rapport est intitulé «Pourquoi le Maroc compte-t-il ? » pour les USA, bien évidemment. Et c’est en toute logique que l’intérêt américain s’y trouve au centre. Mais il ne peut y avoir d’échanges fructueux si la région reste ce qu’elle est tant que l’on n’a pas rompu avec «l’habitude qui consiste à percevoir la région comme étant un ensemble de pays séparés ayant un intérêt national secondaire ». Et de toute évidence, on n’est pas près de se départir d’une aussi fâcheuse habitude tant que l’on continue de pousser dans le sens d’une balkanisation dictée par une volonté d’hégémonie dépassée qui tourne à l’obsession chez un voisin trop content d’exploiter sans scrupules des ambitions maladives démesurées de ceux se voyant «leaders», fût-ce de quelque entité fantoche.
Le rapport n’y va pas par quatre chemins pour faire part de son pessimisme quant à une résolution immédiate de ce conflit voulu par Alger et ses marionnettes. Et pourtant, la solution existe. Les experts ayant été derrière l’élaboration de ce rapport ayant pour destinataire principal l’Administration Obama, sont persuadés que « la seule solution réaliste » à même de mettre fin à une situation aussi incongrue que déplorable passe par la proposition d’autonomie faite par le Maroc.
Il y a quelque temps, le ministre français des Affaires étrangères avait dit, bien qu’en termes très diplomatiques, ce qu’il pensait de la proposition marocaine et de celle farfelue reposant sur quelque référendum à l’actif de ceux d’en face.
Pour lui, la première qu’il avait qualifiée d’intéressante « mérite d’être discutée sérieusement » surtout que la seconde « n’a pas marché jusqu’ici ».
Son homologue espagnol Juan Miguel Moratinos a, pour sa part, et entre autres nombreuses personnalités sensées, qualifié de très positive l’initiative marocaine. Mais il faut apparemment plus pour que les autres se laissent convaincre.