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Un accord possible sur le Brexit dans la dernière ligne droite


Mardi 15 Octobre 2019

Un accord possible sur le Brexit dans la dernière ligne droite
Le Royaume-Uni et l'Union européenne devaient aborder lundi une semaine cruciale pour le Brexit avec d'ultimes et laborieuses tractations pour tenter de parvenir à un accord de divorce, toujours "possible" avant l'échéance du 31 octobre, selon le ministre des Affaires étrangères irlandais.
"Un accord est possible et c'est possible ce mois-ci. C'est peut-être même possible cette semaine, mais nous n'y sommes pas encore", a déclaré Simon Coveney au Luxembourg lundi, à 17 jours de la sortie prévue du bloc européen.
Le gouvernement britannique doit souligner sa détermination à réaliser le Brexit le 31 octobre en présentant lundi son programme de politique nationale par la voix de la reine Elizabeth II, dont le discours marquera l'ouverture d'une nouvelle session parlementaire. Ce programme, qui doit être marqué par un durcissement en matière de sécurité et d'immigration, reste très hypothétique vu l'incertitude qui plane sur la manière dont le pays va sortir de l'UE, dans un peu plus de deux semaines.
Londres et l'UE se sont montrés prudents dimanche sur leurs chances d'éviter un "no deal" douloureux pour l'économie, des négociations intensives à Bruxelles durant le week-end n'ayant pas permis d'enregistrer de percée sur la question clé de la frontière irlandaise.
"Il reste beaucoup de travail à faire" pour sortir de l'impasse, a estimé dimanche Michel Barnier, négociateur de l'UE sur le Brexit.
Constat identique chez Boris Johnson, qui a souligné qu'il restait toujours "un travail considérable à accomplir pour parvenir" à un éventuel accord.
Les dirigeants européens se réuniront jeudi et vendredi pour un sommet à Bruxelles, présenté comme celui de la dernière chance pour éviter une sortie de l'UE sans accord aux conséquences douloureuses, ou un troisième report prolongeant l'incertitude sur le chemin que prendra le Royaume-Uni après 46 ans dans le giron européen.
Dans l'idéal, les 27 partenaires du Royaume-Uni voudraient avoir une proposition complète sur laquelle voter d'ici là.
Londres et Bruxelles ne parviennent pas à s'entendre sur la manière d'éviter, après le Brexit, un retour à une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande, Etat membre de l'UE, et d'ainsi préserver la paix sur l'île qui a connu plusieurs décennies de violences.
Depuis que son plan de Brexit présenté début octobre a été rejeté par les Européens, Boris Johnson a présenté de nouvelles propositions à son homologue irlandais Leo Varadkar jeudi.
Très peu de détails ont filtré mais selon la presse britannique, Londres a proposé que l'Irlande du Nord forme une union douanière avec la Grande-Bretagne tout en appartenant à une sorte de zone douanière avec l'UE. Inacceptable pour l'UE comme pour l'allié nord-irlandais du gouvernement minoritaire britannique, le parti unioniste DUP.
S'il parvient à conclure un accord, Boris Johnson aura encore la lourde tâche de convaincre le Parlement, très divisé sur le Brexit, entre partisans du maintien de liens étroits avec l'UE et zélateurs d'une coupure nette.
Les députés, qui avaient rejeté trois fois l'accord négocié par l'ex-Première ministre Theresa May, siégeront lors d'une séance extraordinaire le 19 octobre, pour la première fois un samedi depuis 37 ans. Faute d'accord d'ici là, une loi adoptée en septembre impose à Boris Johnson de demander un report du Brexit de trois mois. Le dirigeant exclut catégoriquement de repousser cette date, déjà reportée deux fois. Il n'a cependant jamais dit comment il pourrait s'y soustraire.
Cette demande de report devra être approuvée à l'unanimité des autres Etats membres, une requête qu'il serait judicieux d'accepter si elle était soumise, estime le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Dans cette période nimbée d'incertitude, le ministre britannique des Finances Sajid Javid a annoncé lundi qu'il présenterait le 6 novembre son "premier budget après la sortie de l'UE".
"Je serais surpris qu'il y ait un budget à cette date car (le gouvernement) ne sait pas s'il pourra faire passer ses propositions de Brexit à la Chambre des communes", où le gouvernement n'a plus de majorité, a observé Jon Trickett, poids lourd du Labour (gauche) au micro de la BBC.


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