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Pour mémoire, une bonne partie de Marocains sont encore sous le choc des hausses enregistrées en janvier dernier avec notamment l’augmentation des tickets de péage au niveau des autoroutes, l’application du taux de 10% aux opérations de crédit immobilier et de crédit à la construction pour le logement social alors qu’ils étaient exonérés et bien d’autres produits (cigarettes, thé...). Pis encore, certains gardent encore vivaces dans leur esprit les hausses survenues de façon saccadée, dès le 1er janvier 2014, et qui avaient trait à des aliments destinés au bétail, qui ont vu leur taux passer à 10% ainsi que les véhicules utilitaires et les graisses alimentaires dont le taux a été ramené à 20%...
Pavé dans la mare, dans le but d’élargir l’assiette, tout moyen est bon pour l’actuel Exécutif pour drainer plus d’argent vers le Trésor, même si cela se produit au détriment des ménages et aura un impact certain sur leur budget !
Moult experts avertis dans le domaine rappellent que l’objectif d’harmoniser la TVA sur certains produits a, inéluctablement, des conséquences plutôt lourdes surtout pour la frange la plus défavorisée du pays. Ils se souviennent également que c’est sous la pression de l’opposition et de conseillers de la 2ème Chambre, que ce même gouvernement mené par le PJD avait accepté d’accorder des dérogations à certains produits de grande consommation en abandonnant, finalement, la hausse prévue de la TVA sur le riz, les conserves de sardine, le sel, les bougies et les hammams !
Pour cette édition 2016, il semblerait, certes, que des mesures seront discutées, plus en détail, mais l’espoir réside dans le fait qu’in fine, le citoyen ne doit pas être matraqué à coups de hausse pour ne plus pouvoir relever la tête ! Et quid des promesses de Benkirane de mettre en tête de ses priorités le citoyen lambda et sa bourse pour pouvoir prétendre à une vie digne? Et où est donc passée sa parole donnée pour résorber la problématique du chômage ? Selon les professionnels, ce n’est pas avec la création des 26.000 postes que la question sera soldée !
Quoi qu’il en soit, le fait même que le PLF 2016 table sur une croissance à 3% au lieu de 5%, telle qu’annoncée par plusieurs organismes nationaux et internationaux qui se respectent, en dit long sur une vision qui est loin de promettre de couler des jours heureux l’année prochaine, rendez-vous électoral par excellence.