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L’armée israélienne a commis un holocauste dans la bande de Gaza depuis le début de son offensive militaire contre le Hamas, a-t-il encore déclaré. Israël, qui a décidé de ne pas tenir compte d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat, a continué de pilonner la bande de Gaza. Cette offensive a provoqué une vague d’indignation dans les capitales européennes, où des dizaines de milliers de personnes ont manifesté aux cris de “halte au massacre”, “liberté à la Palestine” ou encore “Israël assassin”.
Dans l’après-midi, l’aviation a largué des milliers de tracts sur Gaza-ville avertissant la population d’une prochaine “intensification des opérations”. L’armée “va bientôt intensifier ses opérations contre les tunnels, les dépôts d’armes, et les terroristes dans toute la bande de Gaza”, a affirmé l’armée dans les tracts en arabe.
Malgré la pression militaire, les groupes palestiniens sont parvenus à tirer une dizaine de roquettes faisant quatre blessés, défiant l’armée qui s’est fixé comme objectif de faire cesser ces tirs. Sur le front humanitaire, l’Agence de l’ONU d’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé une imminente reprise de la distribution d’aide humanitaire, partiellement suspendue jeudi.
L’agence a assuré avoir reçu, de la part d’Israël, “des assurances crédibles que la sécurité des personnels de l’ONU” serait “pleinement respectée”. “Alors que les opérations militaires entrent dans leur troisième semaine, la situation des civils devient de plus en plus précaire”, a réaffirmé le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué publié à Genève. Un million de personnes vivent sans électricité, 750.000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui risquent de s’arrêter en cas de manque d’essence, selon l’ONU.
Pendant ce temps, la diplomatie poursuivait ses efforts pour mettre fin à la guerre, en particulier au Caire où une délégation du Hamas devait faire part aux autorités égyptiennes de ses “remarques” sur une initiative de sortie de crise du président Hosni Moubarak.
M. Moubarak a proposé un plan prévoyant notamment “un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée”, permettant l’établissement de couloirs humanitaires et laissant le temps à l’Egypte d’oeuvrer pour un cessez-le-feu “global et définitif”. Le président palestinien Mahmoud Abbas se trouvait également en Egypte samedi. Lors d’une conférence de presse, il a estimé que l’initiative égyptienne constituait “un mécanisme” permettant l’application de la résolution, soulignant que quiconque la rejetait serait “responsable (...) de l’effusion de sang”.
Il a exhorté le Hamas à accepter “sans hésitation” le plan égyptien et a également appelé au déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza, chargée de protéger les civils.