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"Je pense que j'ai l'obligation de le faire parce qu'on ne peut pas permettre aux gens de faire cela", a insisté le président américain sur la chaîne américaine Fox News.
La BBC a "modifié mon discours du 6 janvier (2021), qui était un beau discours, un discours très apaisant, et l'a fait paraître radical, ils l'ont réellement changé. Ce qu'ils ont fait est assez incroyable", a-t-il estimé.
La chaîne publique britannique "a charcuté" le discours, "c'était très malhonnête", a-t-il ajouté.
La BBC, institution publique longtemps chérie des Britanniques mais bousculée par plusieurs polémiques ces dernières années, est dans la tourmente pour avoir déformé les propos de Donald Trump dans un documentaire de son magazine d'information phare, "Panorama", diffusé en octobre 2024 juste avant la présidentielle américaine.
Il lui est reproché d'avoir monté des phrases prononcées à différents moments d'un discours datant du 6 janvier 2021, jour de l'assaut contre le Capitole à Washington par des partisans de M. Trump. L'extrait diffusé donnait l'impression que le président sortant incitait ses soutiens à se rendre au Congrès pour "se battre comme des diables".
Dans sa phrase intégrale, M. Trump déclarait: "Nous allons marcher vers le Capitole et nous allons encourager nos courageux sénateurs et représentants et représentantes au Congrès".
L'expression "se battre comme des diables" correspond à un autre passage du discours.
Selon un sondage de l'institut Yougov réalisé auprès plus de 5.000 adultes et publié mardi, 57% des Britanniques estiment que la BBC devrait présenter ses excuses au président américain.
Seules 25% des personnes interrogées se sont dites opposées à de telles excuses.
Dans une lettre au groupe audiovisuel britannique, les avocats de Donald Trump ont donné jusqu'à vendredi 22H00 GMT à la BBC pour présenter ses excuses et retirer le documentaire incluant le montage trompeur diffusé fin octobre 2024. A défaut, ils réclameront en justice un milliard de dollars (863 millions d'euros) de dommages et intérêts, selon le courrier qu'ils ont envoyé à la BBC.
La polémique a poussé le directeur général de la BBC, Tim Davie, et la patronne de la chaîne d'information du groupe, Deborah Turness, à démissionner dimanche.
Mardi, M. Davie a reconnu "un manquement (aux) règles éditoriales" du groupe britannique devant les salariés, tout en appelant à "se battre" pour défendre le journalisme de la BBC.
Le président américain, en guerre ouverte contre la presse, a multiplié les menaces et actions en justice contre des médias américains, dont certains ont accepté de lui verser des millions de dollars pour qu'il retire ses plaintes.
Frappes inacceptables
Parallèlement à l'annonce du Pentagone, l'armée vénézuélienne a annoncé un déploiement "massif" dans tout le pays. Le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez a déclaré que 200.000 militaires avaient participé à l'exercice, bien qu'aucun mouvement militaire n'ait été observé dans des villes comme Caracas.
Le gouvernement a annoncé à maintes reprises des manoeuvres militaires dans le pays. Elles sont fortement médiatisées par le pouvoir sans être toujours visibles sur le terrain.
"Le Venezuela doit savoir qu'il a un Venezuela gardé, protégé, défendu", a déclaré M. Padrino, qui a qualifié les militaires américains de "mercenaires" qui "assassinent des personnes sans défense, qu'elles soient ou non des narcotrafiquants".
Ces dernières semaines, les Etats-Unis ont mené une vingtaine de frappes aériennes dans les Caraïbes et le Pacifique contre des embarcations qu'ils accusent - sans présenter de preuves - de transporter de la drogue, faisant au total 76 victimes.
Des experts emettent en question la légalité de ces opérations.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exhorté lundi Washington à enquêter sur la légalité de ses frappes, évoquant de "solides indices" selon lesquels elles constituent des exécutions extrajudiciaires.
Et mardi, le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié ces opérations d'"inacceptables". "C'est ainsi, en général, qu'agissent les pays (...) qui se considèrent au-dessus des lois", a lancé Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec des médias russes, retransmise sur les chaînes d'Etat.
Nicolas Maduro, fidèle allié de Vladimir Poutine, avait annoncé en mai un nouveau rapprochement entre Moscou et Caracas avec la signature d'un traité de coopération.
Le déploiement militaire américain dans les Caraïbes a généré des inquiétudes du Brésil de Lula, mais aussi de la Colombie de Gustavo Petro qui a annoncé mardi suspendre les échanges de renseignements de Bogota avec Washington "tant que les attaques par missile contre des bateaux se (poursuivraient)".
Même le Royaume-Uni, pourtant proche allié des Etats-Unis, a renoncé il y a plus d'un mois à partager ses renseignements avec Washington concernant les navires soupçonnés de trafic de drogue dans les Caraïbes, ne souhaitant pas être complice des frappes américaines, a affirmé mardi la chaîne de télévision américaine CNN, citant des sources proches du dossier.
Contacté par l'AFP, Downing Street a indiqué ne pas souhaiter commenter sur les questions de sécurité ou de renseignement.







