Hé bien ! Campagne oblige, le Ramid en question s’est départi de son costume de ministre de la Justice et des Libertés (pour quelques petits jours encore) pour revêtir celui d’un Pjdiste se voulant pur et dur. Pire, le même personnage se trouve être coprésident de la Commission centrale chargée du suivi des élections. C’est dire à quel point, il est tenu par un devoir de réserve !
A sa décharge, cependant, c’est qu’il a cherché à donner l’impression d’avoir tourné le dos à ladite commission prétendant se désengager de toute responsabilité … Une maladresse et une fuite en avant qui lui ont valu d’être recadré non seulement par le ministre de l’Intérieur et coprésident de la même commission, mais aussi par son Benkirane de chef.
Il n’en reste pas moins que son passage à la télé a été un gros ratage. Cherchant à dire le maximum durant les sept minutes qui lui étaient imparties, il débitait dans un arabe impec, mais sûrement pas celui que les Marocains comprennent.
Qui sait ? C’était peut-être fait sciemment. Qu’est-ce qu’il pouvait bien dire ? Pas facile d’inviter les électeurs à voter pour qu’il y ait un remake d’un bilan des plus désastreux. Surtout que celui chargé de cette besogne traîne bien de casseroles dans le domaine qu’il a eu à gérer pendant cinq longues années. Sa fameuse réforme, on ne l’a pas vu venir. Il aura cependant réussi à exaspérer greffiers et magistrats entre autres composantes de la justice. Il s’est même laissé aller vers de vils règlements de comptes entre mutations, dégradation, suspension ou licenciements …
Il y en a de ces moments où il vaut mieux garder sa télé éteinte.