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Trois morts dans des raids de l'Otan sur Tripoli : L’étau se resserre autour de Kadhafi


AFP
Mercredi 25 Mai 2011

Trois morts dans des raids de l'Otan sur Tripoli : L’étau se resserre autour de Kadhafi
Au moins trois personnes ont été tuées et 150 blessées dans de violents raids de l'Otan sur Tripoli mardi à l'aube, selon le gouvernement libyen, tandis que Washington a appelé la veille le colonel Kadhafi à prendre le chemin de l'exil.
«Selon les informations dont nous disposons, il y a trois morts et 150 blessés», a déclaré le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim à des journalistes à bord d'un bus les conduisant peu après les bombardements vers un hôpital de la capitale. Il a ajouté que l'Otan avait mené «entre 12 et 18 raids contre une caserne de la garde populaire», des unités de volontaires qui épaulent l'armée.
La majorité des victimes sont des civils habitant à proximité, selon lui.
Selon un journaliste de l'AFP, les raids qui ont commencé vers 01H00 locales (23H00 GMT) ont duré plus d'une demi-heure et ont visé le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi.
Par ailleurs, Paris et Londres ont annoncé l'envoi d'hélicoptères pour des frappes au sol «plus précises».
La France va envoyer des hélicoptères de combat pour mener des frappes au sol «plus précises» dans le cadre des opérations de la coalition internationale, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
«Les Britanniques, qui ont des moyens comparables aux nôtres, vont aussi s'engager» dans cette voie, a indiqué à Bruxelles le ministre français de la Défense, Gérard Longuet.
Jusqu'à présent, seuls des avions -avec ou sans pilotes- ont mené les attaques de la coalition, mais ils ne parviennent plus à viser de nombreux chars ou troupes, car trop proches des populations civiles.
Paris avait déjà dépêché la semaine dernière un navire de guerre français de type Mistral combinant notamment les fonctions de porte-hélicoptères, de transport de troupes et de mise en oeuvre de moyens d'assaut amphibie et de commandement.
«Il ne s'agit pas d'un changement de stratégie. Il s'agit toujours d'affaiblir les moyens militaires de Kadhafi», a affirmé M. Juppé, précisant que les appareils ne serviront pas à débarquer des troupes d'occupation au sol.
Côté diplomatique, les Etats-Unis ont profité de la venue surprise, lundi, dans la «capitale» de la rébellion Benghazi, du sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, pour exhorter Mouammar Kadhafi à quitter son pays.
Washington «reste engagé à protéger la population libyenne et estime que Kadhafi doit quitter le pouvoir et la Libye», a affirmé le département d'Etat.
La visite de M. Feltman, plus haut dignitaire américain à se rendre à Benghazi depuis le début du soulèvement il y a plus de trois mois, constitue «un signal de plus du soutien américain au CNT (le Conseil national de transition), un interlocuteur crédible et légitime», a-t-il ajouté.
L'émissaire américain a «eu une série de rencontres avec des membres du CNT, dont son président» Moustapha Abdeljalil, a précisé à l'AFP un porte-parole de l'administration de Barack Obama en poste à Benghazi.
Les Etats-Unis ont été en pointe --avec la France et la Grande-Bretagne-- de la coalition intervenue en Libye le 19 mars sur mandat de l'ONU pour mettre fin à la répression sanglante de la révolte.
Du côté de l'Union européenne, les ministres des Affaires étrangères des 27 ont étendu à un membre de l'entourage du colonel Kadhafi, ainsi qu'à une compagnie aérienne libyenne, les mesures -gels des avoirs et interdictions de visa- déjà prises contre des membres du régime.
L'UE a élevé le CNT au rang d'«interlocuteur politique clé représentant les aspirations du peuple libyen», ce qui rapproche Bruxelles d'une reconnaissance en bonne et due forme.
Ces succès traduisent l'offensive diplomatique lancée par le CNT, qui se poursuivait lundi, avec la visite de représentants en Turquie et en Russie.
La Turquie a de nouveau demandé au colonel Kadhafi de quitter le pouvoir.
«Il n'y a plus place en Libye pour l'ancienne administration», a déclaré le président turc Abdullah Gul au cours d'un entretien avec M. Abdeljalil.



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