
Le héros de la lutte anti-apartheid aura 95 ans le 18 juillet. En deux ans et demi, c'est sa quatrième hospitalisation pour un problème pulmonaire, sans compter une visite à l'hôpital pour des examens.
Si officiellement, l'heure est toujours aux vœux de prompts rétablissements, les voix se font inhabituellement fortes cette fois pour dire que même les héros ont le droit de mourir un jour. Mandela était apparu très affaibli sur les dernières images de lui qui ont filtré fin avril, à l'occasion d'une visite à son domicile des plus hauts dirigeants du pays.
On y voyait le vieil homme assis sur un fauteuil, les jambes cachées par une couverture, posées à plat sur un repose-pieds. Son visage semblait de cire et n'exprimait aucune émotion, alors que ses visiteurs plaisantaient autour de lui. A un moment, il semblait prononcer un mot.
En mars, des proches avaient aussi laissé entendre qu'il commençait à perdre la mémoire.
Il avait été hospitalisé pour la dernière fois fin mars début avril, pendant dix jours, également pour une infection pulmonaire récurrente, probablement liée aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap.
Mandela incarne le miracle d'un pays passé du régime ségrégationniste à la démocratie en 1994. Cette transition réussie lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l'apartheid, Frederik De Klerk.