“Touahachnak”


2M innove en permettant à son service
des archives de faire de la production

A.S
Lundi 14 Janvier 2013

“Touahachnak”
Une autre émission pour raviver le souvenir? «Touahachnak» que 2M a diffusée samedi vise certes un tel objectif, mais elle en a d’autres autrement plus importants.
Primo : contrairement à celles qui ont élu domicile sur les écrans des trois chaînes nationales, cette émission ne met en vedette aucun animateur tout en permettant à un service qui travaille généralement dans l’ombre de passer de l’archivage pur et simple à la production.
C’est donc une émission d’un genre nouveau qu’il s’agit. Nouveau par le choix du titre parce que « Touahachnak » est une ancienne chanson que le regretté Abderrahim Saqqat avait composée pour une diva égyptienne dont le nom est passé à la trappe de l’oubli : Dalal Ouahid. De ce fait, cette émission cherche à nous ramener vers les temps  où les monstres sacrés de la chanson marocaine pouvaient rivaliser avec ceux du Proche-Orient et particulièrement de l’Egypte. Elle veut ainsi relier le passé au présent et permettre aux nombreux jeunes qui ont participé à «Studio 2M», «Star Academy», «Arab Idol» et autres «Voices», d’être fiers de ce que leurs prédécesseurs ont fait.
A ce propos, il convient de rappeler cette triste anecdote dont personne n’a mesuré l’importance jusqu’ici. La chanson « Mestaniyak » de l’inoubliable Baligh Hamdi sur laquelle nombre de ceux-ci se sont cassé les dents a été immortalisée non pas par Nancy Ajram comme ils l’ont affirmé à-tue-tête et sans contredit devant les caméras, mais par Aziza Jalal, une Meknassie de pure souche qui a quitté la scène artistique à l’apogée de son art pour consacrer sa vie à sa famille.
Secundo : le concept de « Touahachnak » qui porte la griffe du compositeur Said Limam et du responsable du service de documentation audiovisuelle de 2M Karim Abdelhamid, est également novateur en matière d’exploitation des documents et témoignages mis en scène. Les interventions des musicologues et autres experts et intellectuels qui se succéderont devant les caméras ne serviront qu’à illustrer les particularités de la production des artistes auxquels cette émission compte dédier chacun de ses numéros. Celui diffusé samedi et hier peut être considéré comme spécial puisqu’il a été entièrement consacré au quarantième anniversaire de la disparition du dramaturge et parolier Ahmed Tayeb Laâlej.
Hormis pareils numéros spéciaux, ce sera donc toute l’histoire de la chanson marocaine dite moderne qui va refaire surface grâce à cette émission qui compte ainsi rendre un vibrant hommage aux icônes de cette musique qui a bercé nos jeunes années.


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