En baptisant leur festival du nom de «Taragalte», qui n'est autre que l'ancien nom de M'hamid El Ghizlane, selon l'ethnologue Jacques Meunier, les organisateurs entendent mettre l’accent sur l'importance des liens entre le passé, le présent et le futur. Le mode de vie des nomades et des communautés bédouines vivant dans le désert sera à l’honneur afin d’essayer de préserver ce patrimoine anthropologique.
Autrefois carrefour des cultures, des ethnies et des civilisations de par sa situation géographique comme point de rencontre des caravanes traversant le désert pour relier Marrakech, Fès, Tanger à Taoudenni, et Tombouctou, Mhamid El Ghizlane aspire à renouer avec son passé, par le biais de ce Festival artistique qui réunira des artistes du Niger, de Mauritanie, d’Algérie et du Mali. Concerts musicaux, lectures de poésie, dédicaces, campagnes de sensibilisation, méharées et projections de films sur le désert sont également prévus. La dimension écologique sera très présente, aucun engin motorisé ne sera autorisé sur le site du Festival. Les festivaliers s'y rendront à dos de dromadaire, d’âne, marcheront ou emprunteront des chariots. Des troupes locales et nationales seront également présentes dont Rokba d’Oulad Driss et de Talha. Des troupes nomades Arib de M'hamid El Ghizlane, Guedra de Guelmim, Hassani de Laâyoune, Herma de Tata et Gnaoua d'Essaouira. De nombreuses activités sportives, culturelles et écologiques figurent au programme de cette manifestation à laquelle prendront part des délégations de la Fondation Butterfly Works (Pays-Bas), du Festival Paléo (Suisse) de la Fondation Sahara Roots (Pays-Bas), du Bureau EAST (Maroc et Etats-Unis) ainsi que l’Association Taghref Tinariwen (Mali). Les participants entreprendront une marche à travers les ksours de Talha, Aït Issa Oubrahim, Ouled Youssef, Znaga, Oulad Mheia avant d'atteindre le site du Festival qui aura lieu à Sidi Khalil, à la limite de la palmeraie, ancien point de départ des caravanes pour Tombouctou et Taoudenni.