L'Organisation nationale pour les droits de l'homme en Syrie évoque également deux morts le même jour, vendredi, dans la province de Homs.
Elle ajoute que les forces de sécurité et la police syriennes "ont dispersé des rassemblements pacifiques dans un certain nombre de provinces syriennes en usant d'une violence excessive et injustifiée".
L'ONG, qui liste les noms des victimes de Deraa et Homs sur son site internet, accuse les forces de sécurité d'avoir ouvert le feu à balles réelles.
Pour sa part, accusant le gouvernement de commettre un crime contre l'humanité, l'Organisation nationale des droits de l'homme syrienne a rapporté qu'au moins 37 personnes avaient été tuées dans le pays vendredi, dont 30 à Deraa. La télévision d'Etat a affirmé pour sa part que des groupes armés avaient tué 19 policiers et en avaient blessé 75 dans cette ville du Sud.
"Ce qui se passe en Syrie est une violation flagrante (des droits de l'homme)", dénonce dans un communiqué l'Organisation nationale pour les droits de l'homme. "Les forces de sécurité syriennes ont commis (à Deraa) ce qu'on peut qualifier de crime contre l'humanité. Elles ont ouvert le feu sans distinction sur les manifestants et ont tué et blessé des dizaines d'entre eux."
Onze ans après son accession au pouvoir, Assad est confronté à un mouvement de contestation sans précédent dans l'histoire moderne de la Syrie où l'état d'urgence est en vigueur depuis le coup d'Etat opéré par le parti Baas en 1963.
Le président syrien a réagi par un mélange de répression brutale des contestataires et de timides gestes d'ouverture.