Benkirane est allé même jusqu’à commettre un discours là-dessus en plein Conseil de gouvernement. Il sera imité quelques jours plus tard par la parlementaire PJD, El Ouafi, de son nom. L’un et l’autre ont jugé bon de se mettre dans tous leurs états à cause de ce bambin marocain d’origine qui avait oublié de payer son ticket de bus avant de se faire malmener par un flic suédois.
Le geste de ce dernier a d’ailleurs été condamné aussi bien par la Suède officielle que par d’autres parties. On ne peut se permettre des dépassements dans un pays berceau de la démocratie. La vraie, pas celle de façade.
Cet incident aura toutefois eu le mérite de rappeler à Benkirane et à El Ouafi l’existence de conventions internationales ou onusiennes dont celle relative à la protection des enfants, oubliant comme par enchantement que c’est bien leur confrérie qui s’oppose depuis toujours à la suprématie de ces mêmes conventions.
C’est bien beau de regarder ailleurs, mais c’est encore mieux de voir ce qui se passe autour de soi. Les enfants de la rue sont toujours dans la rue, malgré les promesses mielleuses du PJD et de la ministre Bassima. Les mineures sont toujours mariées contre leur gré, ou condamnées à servir de bonnes à tout faire …
Leur tort, c’est qu’ils ne sont pas en Suède. Ils peuvent donc continuer d’être exploités à outrance. Ils ont le droit de trimer ou de crever. Preuve que Benkirane, El Ouafi et consorts sont atteints d’un strabisme gravissime.