
Le Maroc (+ 40 places), le Ghana (+ 36 places), le Zimbabwe (+18 places), le Burkina Faso et le Rwanda (+ 10) sont les pays africains qui ont le plus « progressé » dans l’Index par rapport à l’an dernier. Des chiffres à relativiser, notamment pour le Maroc. «Le Royaume a subi une attaque terroriste l’année dernière. Deux touristes ont été tuées par des extrémistes inspirés du jihadisme et qui ont prêté allégeance à Daech dans une vidéo», justifie ainsi le rapport.
Avec l’Iran, le Maroc est le seul pays de la zone Maghreb-Moyen-Orient à avoir connu une hausse des actes terroristes. Le Royaume reste toutefois l’un des Etats arabo-musulmans les moins touchés par les actes terroristes, derrière Oman, le Qatar et les Emirats arabes unis.
Le continent africain et le monde arabe, suivant une tendance mondiale, connaissent dans le même temps les plus fortes baisses du nombre de morts liés au terrorisme : Irak (- 3 217), Somalie (- 824), Egypte (- 592), Syrie (- 434), Soudan du Sud (- 231), République centrafricaine (- 221) et RDC (- 84) en ont ainsi enregistré moins que l’an dernier. Ce qui ne signifie pas que le nombre d’attentats soit lui-même en baisse dans ces pays.
A contrario, cinq nations africaines font partie du top 10 de celles ayant connu la plus forte hausse de décès liés au terrorisme : le Nigeria (+ 508), le Mali (+ 286), le Mozambique (+ 110), le Burkina Faso (+ 40) et le Tchad (+ 34). Entre 2002 et 2018, dix pays ont concentré 87 % des morts. C’est la zone Maghreb-Moyen-Orient qui en compte le plus, avec près de 93.000 victimes sur la même période – contre 45.000 en Afrique subsaharienne.
Pour la première fois depuis 2014, Daech n’est plus le groupe terroriste le plus meurtrier au monde (-69% d’attaques), supplanté par le regain d’activité des Talibans en Afghanistan (premier du classement en termes de victimes). Quant à Boko Haram, elle est toujours l’organisation terroriste africaine la plus active, malgré les divisions.
Enfin, parmi les Etats qui souffrent le plus du terrorisme sur le plan économique, seul un pays n’est ni arabe ni africain : l’Afghanistan. Ceux qui entrent dans cette catégorie ne sont d’ailleurs pas forcément les plus touchés par la violence de cet ordre. Ainsi, la Libye, « seulement » 12e mondial en nombre d’attentats, est le 7e plus touché économiquement.
Encore une fois, à l’exception de l’Afghanistan, les dix pays dont l’économie pâtit le plus du terrorisme sont tous africains et arabes : dans l’ordre, Irak, Nigeria, République centrafricaine, Syrie, Mali, Libye, Somalie, Soudan du Sud et Yémen.