
Au Mali, où le premier malade identifié, une fillette de deux ans de retour de Guinée, est décédée vendredi à Kayes (ouest), plus de 50 personnes ont été placées en quarantaine, dont une dizaine dans la capitale, Bamako, par laquelle elle a transité lors d'un long périple en car.
L'ambassadrice Samantha Power a entamé dimanche une visite en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia, les trois pays les plus touchés par Ebola, ainsi qu'au Ghana, afin de "démontrer le soutien américain à ces pays et à leurs efforts pour combattre cette maladie mortelle et attirer l'attention sur le besoin d'un soutien international accru", selon un communiqué de la mission des Etats-Unis à l'ONU.
Elle doit notamment rencontrer des responsables locaux et des Nations unies et visiter des centres de coordination de lutte contre Ebola.
Elle se rendra ensuite à Bruxelles pour s'entretenir avec des responsables européens des moyens de lutter contre Ebola, qui a franchi le cap des 10.000 cas dans le monde avec 4.922 morts enregistrés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 23 octobre.
Aux Etats-Unis, l'infirmière américaine Kaci Hickox, de retour d'une mission pour Médecins sans Frontières en Sierra Leone où elle a aidé les malades d'Ebola, a dénoncé son placement d'office en quarantaine à son retour alors qu'elle ne présentait aucun des symptômes d'une infection "Je ne souhaite à personne une telle situation et j'ai peur pour les gens qui vont être dans mon cas à l'avenir", a-t-elle déclaré au quotidien The Dallas Morning News samedi.
La mise en quarantaine obligatoire a été décrétée vendredi par les gouverneurs du New Jersey et de New York pour les voyageurs ayant eu des contacts avec des malades d'Ebola en Afrique, après un premier cas à New York chez un médecin de retour d'une mission en Guinée.
Le président Barack Obama a exhorté samedi les Américains à se fonder "sur des faits, pas sur la peur".