Shaggy en concert pour la première fois au Maroc

Dans son livre, Tourya Oulehri joue avec les perceptions du lecteur

Mardi 19 Avril 2016

La double culture jamaïcaine et américaine permet à Shaggy d'incorporer harmonieusement au reggae, le rap et le RnB

L’Association Maroc Cultures vient
d’annoncer la venue de Shaggy à l’occasion de la 15ème édition du Festival Mawazine Rythmes du monde. Unique en son genre, le chanteur fait partie, aux côtés de Bob Marley, Jimmy Cliff et Sean Paul, du cercle très fermé des artistes jamaïcains bénéficiant
d’une reconnaissance mondiale.


Programmé sur la scène de l’OLM Souissi le jeudi 26 mai, le concert de Shaggy promet aux festivaliers un show de pure folie avec la reprise de ses plus grands tubes, dont les immenses «Boombastic» et «Wasn't me». Grâce à son style unique, Shaggy représente la rencontre du rap et du dancehall ; grâce à son timbre de voix, il est un crossover entre Barry White et Shabba Ranks. Bref, Shaggy est unique et le public de Mawazine est prévenu : pour sa première apparition au Maroc, le prince du dancehall va faire vibrer la scène de l’OLM Souissi comme jamais.
Dans le reggae, rares sont les carrières aussi impressionnantes que celle de Shaggy. Aucun Jamaïcain n’a sorti autant de hits internationaux au cours de ces 25 dernières années que Shaggy.
Depuis vingt ans et son hit mondial «Boombastic», le chanteur a vendu des dizaines de millions d'albums et gagné plusieurs Grammy Awards. Et pourtant : enfant, ce n'est pas la musique qui l'attirait. Né en 1968 à Kingston, le jeune Orville Richard Burrell rêve de devenir pompier. A 18 ans, il quitte la Jamaïque pour suivre sa mère à New York. Après plusieurs petits boulots, il s'engage dans l'armée et, pendant ses permissions, il écrit quelques titres dont la reprise Oh Carolina en 1993. De retour à la vie civile, Shaggy enregistre le morceau en Grande-Bretagne l’année suivante. C’est le succès immédiat : la chanson atteint les premières places dans une dizaine de pays.
Apprécié pour son style particulier, fidèle aux riddims et aux vibes du reggae mais avec un côté pop, rock et hip hop indéniable, Shaggy signe la même année avec Virgin le plus gros contrat jamais proposé à un artiste reggae ! Après Pure Pleasure, c’est l’album Bambastic, sorti en 1995, qui consacre définitivement le statut de Shaggy : l’opus devient disque de platine et remporte le Grammy du meilleur album reggae, tandis que le single éponyme, utilisé par Levi's pour sa campagne mondiale, fait de Shaggy l'équivalent d'un Puff Daddy.
Sa double culture jamaïcaine et américaine permet à Shaggy d'incorporer harmonieusement au reggae le rap et le RnB. Son second album, Midnite Lover, confirme l’incroyable talent du chanteur qui marque, avec la sortie de Hot Shot en 2000, la naissance du style dancehall moderne. Classé numéro un partout, ce troisième album est le plus gros succès de Shaggy. Deux singles propulsent l'album dans les charts : Angel et Wasn't me. Plusieurs fois disque de platine, l’opus se vend à plus de 5,5 millions d'exemplaires ! L’engouement est tel que Shaggy est nommé 7 fois aux Billboard 2001 et repart avec les trophées d'artiste et d'album masculin de l'année.
L’année 2003 est tout aussi faste : l’album Lucky Day passe en boucle sur les radios, emmené par le hit Sexy Lady. Shaggy prend du repos et sort Clothes Drop en 2005, suivi par Intoxication deux ans plus tard. L'apparition de Ninjaman dans la vidéo de Church Heathen ou la collaboration avec Akon sur l'impeccable,What's Love, font de cet opus le disque de la maturité. Toujours aux premières loges, Shaggy fait paraître en 2008 Feel The Rush, la chanson-thème pour le championnat d'Europe de football de l'UEFA et, pour son dixième album studio, Summer In Kingston, sorti en 2012, se voit décerner une énième nomination aux Grammy Awards.
Aujourd’hui à l'apogée de sa carrière, Shaggy consacre désormais une grande partie de son temps à des œuvres caritatives ou à la recherche de fonds. Le chanteur a notamment créé la Fondation Shaggy, qui a contribué à récolter plusieurs millions de dollars USD en vue de financer un hôpital pour enfants de Kingston, entre autres.

Adam Ali

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