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Dans un rapport sur la Grèce, l'OCDE commente le programme de secours prévoyant de nouveaux prêts à taux réduit et des échanges de titres souverains.
«Une première analyse laisse penser que le programme ne diminuera que légèrement la dette grecque», peut-on lire dans ce rapport.
«Le soutien financier supplémentaire des pouvoirs publics qui a été décidé, ainsi que l'allongement des maturités des emprunts grecs, à la fois publics et privés, donneront à la Grèce le temps de poursuivre l'application des essentielles réformes budgétaires et structurelles, et le temps à ces réformes de porter leurs fruits».
Selon le scénario de base dressé par l'OCDE, la dette grecque, qui était de 140% en 2010, devrait retomber à 100% du produit intérieur brut en 2035.
Ce scénario part du principe qu'Athènes sera loin d'atteindre l'objectif fixé par l'UE et le FMI de lever 50 milliards d'euros via des privatisations avant 2015.
Une projection plus optimiste, dans laquelle la Grèce atteindrait cet objectif avec un léger retard, la dette du pays tomberait en 2035 à 60% du PIB, soit le plafond prévu dans les traités européens.
De l'avis de nombreux analystes, le ratio dette/PIB doit au minimum être ramené sous les 100%, et certains vont jusqu'à 80%.
Par ailleurs, le Parlement français est invité à examiner à partir du 6 septembre le projet de budget rectificatif intégrant la nouvelle aide à la Grèce, écrit le Premier ministre François Fillon aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Face au spectre d'une contagion durable de la crise à d'autres pays de la zone euro, la France souhaite une intégration rapide de cette aide dans les législations nationales. L'objectif du 15 septembre a été évoqué lundi.
«Afin d'être en mesure d'aider rapidement la Grèce dans son effort de redressement, et pour faire face aux risques de contagion de la crise grecque aux dettes souveraines d'autres pays de la zone euro, il est essentiel de mettre en œuvre les nouvelles modalités d'intervention du Fonds européen de stabilité financière le plus vite possible», lit-on dans cette lettre datée de lundi et communiquée mardi à la presse.
La convocation d'une session extraordinaire du Parlement a été annoncée lundi après la présentation du projet de budget rectificatif en conseil des ministres.
Le deuxième plan d'aide augmentera la dette publique française d'environ 15 milliards d'euros d'ici à 2014, à un rythme qui dépendra des besoins de financement de la Grèce.
La trajectoire de réduction du déficit public reste en revanche inchangée à 5,7% du PIB fin 2011, 4,6% fin 2012, 3% fin 2013 et 2% fin 2014, cette aide n'augmentant pas les déficits.
Les pays européens apporteront en effet leur garantie aux futurs emprunts du Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour la Grèce, sans emprunter eux-mêmes.
La charge d'intérêt de la dette reste elle aussi inchangée.
La nouvelle trajectoire d'évolution de la dette publique française sera présentée dans un second temps, dans le cadre du projet de budget 2012.
La France prévoit pour l'instant que le ratio dette/PIB continuera d'augmenter à 85,4% fin 2011 et 86,9% fin 2012 puis baissera à 86,4% en 2013 et 84,8% en 2014.
Une augmentation de 15 milliards d'euros de la dette - qui dépasse actuellement 1.600 milliards d'euros - correspond à une hausse de ce ratio d'environ 0,75 point de pourcentage.