L'arrêté des comptes nationaux du deuxième trimestre 2012 montre que l'économie nationale continue d'évoluer à un rythme de croissance à la baisse, indique la note d'information que le Haut commissariat au plan a rendue publique hier.
Les activités non agricoles maintiennent leur rythme de croissance relativement élevé, alors que celles du secteur agricole sont en baisse. La demande intérieure, notamment la consommation finale, demeure le principal moteur de la croissance économique, et ce malgré la hausse des prix intérieurs. Toutefois, les capacités de financement de l'économie continuent leur tendance à la détérioration.
Le PIB, corrigé des variations saisonnières (CVS), a affiché, selon la même source, un accroissement de 2,3% en volume au lieu de 4,5% le même trimestre de l'année 2011. En valeur, il a marqué une hausse de 4,4%, ce qui fait ressortir une augmentation du niveau général des prix (prix implicite du PIB) de 2,1% en glissement annuel au lieu d'une baisse de 0,9% le même trimestre de l'année précédente.
Dans ce contexte, la valeur ajoutée du secteur agricole a reculé de 9,6% au lieu d'une hausse de 6,1%. Le PIB non agricole s'est amélioré de 4,2% au lieu de 4,1% en dépit du recul des activités d'extraction de 5,4% au lieu d'une amélioration de 2,8% le même trimestre auparavant. En revanche, toutes les autres activités non agricoles ont connu des croissances positives malgré le ralentissement de quelques secteurs. Ainsi, le commerce s'est accru de 1,7% au lieu de 4,1%, les transports de 2,4% au lieu de 6,5% et les postes et télécommunications de 12,8% au lieu de 15,5%. L'industrie de transformation réalise, quant à elle, un modeste accroissement de 0,9% contre 0,8% en 2011.
Au niveau de la demande, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 4,4% et leur contribution à la croissance a été de 2,6 points au lieu de 5,4% et une contribution de 3,1 points le même trimestre de l'année précédente. La consommation finale des administrations publiques a, de son côté, affiché une hausse de 5,4% et a contribué pour 0,9 point à la croissance, alors que la formation brute de capital (formation brute de capital fixe et stocks) n'a augmenté que de 0,8% avec une contribution à la croissance de 0,7 point. Les échanges extérieurs de biens et services ont, par contre, contribué négativement à la croissance économique avec 1,8 point suite à la baisse des exportations de biens et services de 2,3% au lieu d'une augmentation de 3,2% une année auparavant et la hausse des importations de 2,8% contre 9,3%. Selon le HCP, le revenu national brut disponible a progressé au deuxième trimestre 2012 de 4,1% contre 4%. Cette évolution est due à la hausse du PIB aux prix courants de 4,4% au lieu de 3,4% et au recul des transferts des marocains résidant à l'étranger de 4,3% au lieu d'une augmentation de 4,5% une année auparavant.
Par ailleurs, conclut la même source, la part de l'épargne nationale a atteint 25,9% du PIB au lieu de 27,4%, alors que celle de l'investissement est passée de 35,8% du PIB à 34,9% dégageant ainsi un besoin de financement de l'économie nationale de 9% du PIB le deuxième trimestre de l'année 2012, au lieu de 8,4% le même trimestre de l'année précédente.