Polanski aux manettes de “Dieu du carnage”
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“J’ai bien sûr parlé à Roman depuis lundi. Il va très bien et je suis très heureuse pour lui”, a déclaré par téléphone Yasmina Reza depuis Venise (Italie), refusant de préciser où se trouvait actuellement l’auteur oscarisé du “Pianiste”, guetté par les paparazzi depuis la fin de son assignation à résidence.
“Nous avions déjà des discussions avant son arrestation. Le vrai travail a commencé quand il était assigné à résidence dans son chalet de Gstaad, où je me suis rendue à plusieurs reprises”, a-t-elle précisé.
“Nous avons écrit le scénario du film ensemble. Puis, quand on l’a terminé, nous l’avons confié à quelqu’un pour la traduction puisque l’action de la pièce sera transposée aux Etats-Unis, à Brooklyn, très exactement, et que le film sera tourné en anglais”, a-t-elle ajouté.
“Nous avons supervisé la traduction, mais là, c’était surtout lui qui était aux commandes”, a poursuivi l’auteur française à succès.
“Le tournage est prévu début 2011. Le lieu n’est pas encore fixé mais comme Roman n’a le droit d’aller qu’en Pologne, en Suisse et en France, il y a de grandes chances pour que le tournage soit à proximité”, a-t-elle relevé.
“De toutes façons, on va tourner en studio puisqu’il s’agit d’un huis clos. Un huis clos en temps réel. Le casting n’est pas encore tout à fait finalisé mais les contacts sont avancés”, a-t-elle poursuivi.
“Les acteurs, deux hommes et deux femmes, seront américains et anglais”, a cependant précisé Yasmina Reza, elle-même aussi actrice.
Créée à Zurich puis montée à Berlin et à Paris au Théâtre Antoine avec Isabelle Huppert et Eric Elmosnino en 2008, jouée aussi pendant deux ans à New York et bientôt en tournée à travers les Etats-Unis, “Le Dieu du carnage” met en scène deux couples de bobos.
“Roman est un homme très fort. Pendant son assignation à Gstaad, le travail s’est fait de façon très agréable. Il vit les choses dans le présent. D’un côté, il y avait sa situation dramatique, de l’autre le travail. Il n’a jamais cessé de travailler”, a conclu Yasmina Reza.
Si Roman Polanski, 76 ans, n’est plus assigné à résidence et peut quitter la Suisse, il reste l’objet d’une “notice rouge” sur les personnes recherchées, délivrée par Interpol à la demande des autorités américaines.
Depuis sa remise en liberté, il s’est réfugié dans un lieu inconnu.