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Rendue publique hier par le HCP, l'étude relève qu’au cours du troisième trimestre de l’année courante, l’Indice de confiance des ménages (ICM) a continué sur une tendance baissière entamée depuis le quatrième trimestre de 2011, enregistrant ainsi une baisse de 8,9 points par rapport à son niveau au même trimestre de 2011 et de 3,1 points par rapport au deuxième trimestre de 2012.
Il s’agit en fait de la quatrième baisse consécutive, l'ICM est passé de 86,5 points au 3ème trimestre de 2011 à 80,7 points au 2ème trimestre 2012 et à 77,6 points au cours du 3ème trimestre 2012, marquant ainsi une baisse de 8,9 points depuis un an et de 3,1 points depuis un trimestre.
Cette note qui établit l’évolution de l’Indice de confiance des ménages (ICM) et de leur perception de l’évolution de l’environnement socioéconomique global et de leur situation personnelle, conclut sur le résultat d’une baisse quasi généralisée de ses différentes composantes.
En ce qui concerne leur niveau de vie, les ménages marocains envisagent le pire. En effet, cette enquête ressort qu’ils s’attendent à une détérioration de leur niveau de vie. Au cours du troisième trimestre de 2012, l’opinion des ménages sur l’évolution du niveau de vie se détériore et ce, aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de 2011. Le solde relatif à l’évolution passée du niveau de vie s’est dégradé de 6,1 points par rapport au trimestre précédent et de 14,5 points par rapport au troisième trimestre de 2011. Pour ce qui est de l’évolution future du niveau de vie, les baisses sont de 12,2 points depuis un trimestre et de 15,1 points depuis un an.
Côté chômage, les ménages sont de plus en plus pessimistes en ce qui concerne les opportunités de travail. En effet, 70% des enquêtés anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir (69,3% contre 64,4% un trimestre auparavant et 59,8% un an auparavant). Et ce au moment où seulement 12,6% anticipent une baisse du chômage.
Bref, le solde de cet indicateur s'établit ainsi à un niveau négatif de 56,7 points, soit une détérioration de 8,1 points par rapport à son niveau un trimestre auparavant et de 15,7 points par rapport au même trimestre de 2011.
Pour ce qui est de l’achat des biens durables, plus que la moitié des Marocains (52,7%) considèrent, au troisième trimestre de 2012, que le moment est inopportun pour faire des achats de biens durables alors que 23,2% pensent le contraire. Le solde relatif à cet indicateur s'établit ainsi à -29,5 points en hausse de 7,9 points par rapport au trimestre précédent et de 6,9 points par rapport à la même période de 2011.
Un autre volet important invoqué par cette enquête est la situation financière propre, sur laquelle l’opinion des ménages se dégrade de plus en plus. En effet, au cours de la même période, l’opinion des ménages sur leur situation financière actuelle et sur ses évolutions passée et future se détériore aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de 2011.
S’agissant de leur situation financière actuelle, 56,1% des ménages déclarent ajuster leurs dépenses à leur revenu, 37,4% s’endetter ou puiser dans leur épargne et seuls 6,6% déclarent pouvoir épargner une partie de leur revenu. Le solde de cet indicateur s’établit ainsi à un niveau négatif de 30,8 points, en baisse de 6,5 points par rapport au même trimestre de 2011 et en légère hausse de 0,2 point par rapport au trimestre précédent.
Outre les sept indicateurs composant l’ICM, cette enquête procure des données sur les perceptions des ménages relatives à d’autres aspects notamment l’évolution des prix et la capacité des ménages à épargner.
Concernant l’évolution des prix des produits alimentaires, plus que 75,5% des Marocains ont le sentiment que ces derniers ont augmenté et qu'ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois. Et ce au moment où plus que 92,2% pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et plus de trois sur quatre (75,5% contre 73,4% et 75,8% respectivement) estiment qu'ils continueront à augmenter dans le futur.
Quant à leur capacité à épargner dans les mois à venir, les ménages sont toujours pessimistes. 82,6% d’entre eux pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois.