-
Portés par les élections locales, les travaillistes britanniques appellent à des législatives
-
Le Hamas dit étudier avec un "esprit positif" une offre de trêve à Gaza
-
La situation alimentaire s'améliore légèrement à Gaza, selon l'OMS
-
La mobilisation étudiante pour Gaza s'étend
-
Le bilan de l'effondrement d'une autoroute en Chine monte à 48 morts
Le 25 février 2011, de grandes manifestations inspirées du Printemps arabe avaient saisi l'Irak et avaient été violemment réprimées par les forces de l'ordre dans des affrontements qui avaient fait 16 morts.
De nouveaux rassemblements se sont tenus samedi dernier, à la date anniversaire, dans plusieurs villes d'Irak, mais sous forte pression de la part des autorités, note HRW dans un communiqué.
"Les forces de sécurité ont bloqué l'accès aux sites de protestation à Bagdad, elles ont frappé et arrêté des manifestants pacifiques à Souleimaniya, au Kurdistan (nord) et elles ont brièvement détenu, battu et confisqué l'équipement d'employés des médias et empêché d'autres de couvrir les manifestations", selon l'ONG.
"Les forces de sécurité font usage de moyens répressifs pour écarter les manifestants pacifiques", déplore Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient à HRW. "Même si le niveau de violence est plus faible qu'il y a un an, l'effet est le même: empêcher les Irakiens de se lancer dans la contestation pacifique", souligne-t-elle.
HRW détaille les cas de plusieurs personnes ayant subi des violences à Souleimaniya, y compris de la part d'hommes en civil, et d'intimidation à Bagdad pour dissuader les protestataires de se rendre place Tahrir. Certains ont été menacés d'arrestation, tandis que d'autres ont été informés que "beaucoup de terroristes" se trouvaient sur la place, que des bombes y avaient été disposées et que leur "sécurité ne pouvait être assurée".
HRW avait prévenu dans un rapport en janvier que l'Irak était "en train de glisser de nouveau rapidement dans l'autoritarisme, avec des forces de sécurité commettant des abus sur les manifestants, harcelant les journalistes et torturant les prisonniers" et l'avait qualifié d"'Etat policier en devenir".