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Selon un expert, les courants d’arrachement intenses, étroits et dirigés vers le large, sont «majoritairement observés le long des plages sableuses dominées par l’action de la houle parce que leur point principal est justement le déferlement des vagues». C’est d’ailleurs, certainement la raison pour laquelle on retrouve toujours le flot de retour sur la plage d’Ain Diab, à Casablanca, entre autres.
Plus en détail, un expert nous explique le mécanisme du RIP Current «Les vagues se brisent sur une grande surface de la plage entraînant des échanges hydro-sédimentaires. Le volume d’eau est si important que pour être évacué, un couloir doit se former sous la surface entraînant avec lui l’eau vers le large avec une puissance démesurée». Et d’ajouter : «Ces courants qui font partie de la dynamique littorale peuvent être accentués par la marée descendante. Ils ne doivent en aucun cas être sous-estimés».
Mais à quoi sont-ils
reconnaissables?
Notre interlocuteur nous révèle que pour les reconnaître et donc les éviter, il faut «tout d’abord être alerté par un point d’eau plus calme, entre deux vagues (voir photo). Et puis aussi un mouvement de la houle (de l’eau) différent». En dépit d’une grande vigilance accrue, l’expert se désole du fait « qu’il ne soit pas toujours possible d’échapper à ces courants». Du coup, il nous dévoile quelques mesures à prendre : «Premièrement, ne paniquer surtout pas et éviter de nager à contre-courant, car ce type de courant est fort et entraîne vers le large. Deuxièmement, se déplacer parallèlement à la plage afin de s’éloigner du courant d’arrachement et sortir du couloir».
Très prisé par les surfeurs pour s’éviter des efforts supplémentaires, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le RIP currents est également emprunté par les sauveteurs dans des opérations de secours. Au Maroc, ce courant représente peut-être pour les sauveteurs, la meilleure chance d’accomplir leur mission, tant les moyens mis à leur disposition confinent quasiment au néant, excepté quelques bouées de sauvetage disséminées ici et là, mais encore des sifflets, alors que mettre à leur disposition des zodiacs ou autres embarcations serait autrement plus efficace.
Et qu’en est-il de
la sensibilisation ?
Malheureusement, si les courants d’arrachement existent depuis la nuit des temps, c’est moins le cas des campagnes de préventions à ce sujet. Au jour d’aujourd’hui, et quand bien même il est à l’origine de plusieurs noyades, aucune communication ou campagne de sensibilisation n’a été diffusée dans le Royaume. Pourtant, une vidéo explicative, ce n’est vraiment pas la mer à boire. En attendant, sur le lien suivant : «https://oceanservice.noaa.gov/facts/ripcurrent.html», vous pourrez profiter d’une vidéo de prévention réalisée par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique.