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Revirement de l’Administration américaine : Hillary Clinton s’aligne sur Israël


AFP, AP, Reuters
Mardi 3 Novembre 2009

Revirement de l’Administration américaine : Hillary Clinton s’aligne sur Israël
Netanyahou a réussi à renverser les rôles. Hillary Clinton, en visite éclair au Proche-Orient, est repartie en félicitant le premier ministre israélien et en rejetant les conditions palestiniennes à une reprise des négociations.
«Ce que le premier ministre israélien a proposé en matière de retenue dans la politique de colonisation est sans précédent», a affirmé la secrétaire d’État américaine, qui a aussi précisé que le gel de la colonisation n’avait «jamais été une condition préalable» aux pourparlers.
«J’espère voir les deux parties reprendre les négociations le plus tôt possible», a ajouté Hillary Clinton. Ce revirement d’une Administration américaine qui exigeait, il y a quelques mois encore, le gel total des colonies israéliennes en Cisjordanie, a un goût de victoire pour Netanyahou. Le premier ministre israélien s’était retrouvé dès son élection au début de l’année 2009 dans l’inconfortable position du mauvais joueur diplomatique. Soumis à une pression inhabituelle des États-Unis, qui exigeait son ralliement à l’idée d’un État palestinien et une suspension de toutes les nouvelles constructions à l’est de la Ligne verte, Netanyahou était dans une situation en apparence intenable. Céder aux Américains menaçait de faire voler en éclats sa coalition de droite. Leur tenir tête semblait impossible, tant apparaissait grande la détermination de l’Administration Obama à relancer coûte que coûte le processus de paix. Les Palestiniens se réjouissaient quant à eux de voir un président américain faire enfin pression sur les Israéliens.
Netanyahou a réussi l’impensable. Il a non seulement résisté aux mises en demeure de Washington, mais il est aussi parvenu à faire endosser le rôle du mauvais élève aux Palestiniens. Ne cédant que du bout des lèvres aux exigences américaines, il a accepté de prononcer les deux mots pour lui tabous d’État palestinien, et de suspension momentanée des plans de nouveaux logements dans les colonies, excluant Jérusalem-Est de cette mesure temporaire.
L’Administration Obama, qui a compris au cours de l’été que le dossier israélo-palestinien était un peu plus complexe que prévu, a fini par se contenter de ces demi-mesures. Pas les Palestiniens, qui refusent de revenir s’asseoir à la table des négociations.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, trop faible politiquement pour se montrer accommodant, continue à s’arc-bouter sur le gel des colonies. Comment accepter qu’un processus de paix visant à faire cesser l’occupation soit accompagné de nouvelles constructions dans des colonies visant à perpétuer cette même occupation ? demande-t-on dans son entourage. «Si les États-Unis ne parviennent même pas à obtenir un gel de la colonisation, quelles chances ont les Palestiniens de parvenir à un accord durable avec Israël ?» s’est interrogé Saeb Erekat, le négociateur palestinien.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a donc rejeté samedi l’offre américaine pour une reprise des négociations avec Israël sans un gel total de la colonisation israélienne, lors d’une rencontre avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton, en visite dans la région.
“Au nom de l’administration américaine, Mme Clinton a demandé de reprendre les négociations entre les deux parties sur la base d’un accord auquel est parvenu (l’émissaire américain pour le Proche-Orient) George Mitchell avec Israël, un accord qui ne prévoit pas un arrêt total de la colonisation”, a déclaré à l’AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Selon M. Erakat, le président palestinien avait déjà savoir à M. Mitchell, au cours d’une rencontre vendredi soir à Abou Dhabi, qu’”un arrêt des implantations est la clé de la reprise des négociations”.
A l’issue de sa rencontre avec Mme Clinton, M. Abbas a déclaré à des journalistes n’avoir relevé “rien de nouveau” pour une relance du processus de paix avec Israël.
M. Abbas a exhorté “l’administration américaine, en tant que médiateur, à obliger Israël (à respecter) ses engagements “.


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