La scène théâtrale a été marquée, en cette année 2012, par l’heureux retour aux planches de deux troupes. On en avait grandement besoin. Depuis la disparition de Masrah Lyoum et Masrah Lhay, le public se demandait s’il y avait vraiment une volonté pour les scénaristes et metteurs en scène de s’investir encore dans un art aussi bien progressiste qu’avant-gardiste. Les deux troupes sont Masrah Chems de Youssef Fadel et Masrah Al Kaf d’Abdelilah Ajel. A l’heure des grands tournants, le théâtre marocain n’a pas trop joué son rôle dans l’accompagnement, pour refléter la situation et est resté sur des réactions timides. Deux metteurs en scène ont défrayé, cependant, la chronique pour mettre en avant un débat souvent relégué au second plan, en l’occurrence celui des libertés individuelles et la liberté du corps. Il s’agit de Latefa Ahrrare et «Capharnaüm» et Naima Zitane et «Dyali». Il faut aussi dire que le soutien que devaient avoir ces deux metteurs en scène/comédiennes n’était pas à la hauteur des attentes.