Rencontre-débat à Paris autour du roman “Tunaruz, la porteuse d'espoir” de Fatema Ouakka


Libé
Samedi 30 Novembre 2019

Le siège de la Fondation Maison du Maroc à Paris a abrité, mardi soir, une rencontre-débat avec l'artiste plasticienne et écrivaine Fatema Ouakka autour de son roman "Tunaruz, la porteuse d'espoir", à laquelle ont pris part plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts marocaines et françaises.
Dans ce roman, paru en 2015 aux éditions "Le Scribe L'Harmattan" et récemment traduit en arabe, Fatema Ouakka s'inspire d'histoires réelles mais romancées qui remontent à son enfance dans le village d'Aït Saden dans le Moyen-Atlas, village qu'elle a dû quitter emportée par une quête incessante de liberté.
A travers ce livre, Fatema Ouakka affirme avoir voulu rendre hommage à toutes les petites "Tunaruz", "enfants puis jeunes filles faibles et fortes, qui ont une vie en devenir au Maroc". L'écrivaine y revient sur une mémoire directement liée à ses souvenirs d’enfance dans son village natale près de Fès. Une mémoire fortement marquée par une présence féminine; celle de sa grand-mère et de sa mère, en l’absence du père, militaire, d’où l’hommage qu'elle rend aux petites filles qui voient le jour dans une société fortement patriarcale.
Ces femmes ont joué un rôle essentiel dans la représentation et la transmission de l’histoire, de la culture, des traditions et du patrimoine oral de sa région, explique l’écrivaine qui affirme que ce livre est le fruit d’"une longue réflexion à partir de la peinture, suite à son incapacité à exprimer certaines idées sur toile".
A travers son roman, Fatema Ouakka, présidente de l’Association peintures en mouvement et membre de l’Association internationale des arts plastiques de l’Unesco et du Conseil national français des arts plastiques, "ne prétend pas donner des leçons mais plutôt des leçons de vie, de respect, d'amour…". "Ce récit est une ode à l’espoir qui est là et qu’il faut juste aller chercher", a-t-elle dit.
Présentant Fatema Ouakka et son livre, Maati Kabbal, chargé d’actions culturelles à l’Institut du monde arabe (IMA) et auteur de la préface du roman dans sa version française, a mis en avant le talent singulier de l'écrivaine marocaine, qui passe, selon lui, de la page à la toile avec la même impulsion et la même vision lumineuse.
Pour sa part, Latifa Belkhir, professeur universitaire de littérature moderne à Fès, qui a participé à la traduction de ce récit aux côtés de Mohamed El Ouidadi et Abdelfattah Echadli, et préfacé sa version arabe, a souligné qu’à travers ce texte, Fatema Ouakka donne une image radieuse de la grande diversité culturelle du Maroc. La romancière et artiste plasticienne incarne aussi un modèle réussi d’intégration au sein de la société française, a déclaré à la MAP Mme Belkhir, qui a signé l’un des moments forts de cette soirée artistique à travers la théâtralisation de certains chapitres en langue arabe du roman.
La soirée a été agrémentée également par une prestation musicale du chanteur marocain Azeddine Addach qui a délecté l'assistance de plusieurs de ses tubes à succès notamment "Ave Maria" et “Latino Andalou".

 


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