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Initiée en collaboration notamment avec l’Association régionale de l'Union nationale des femmes du Maroc à Salé, sous le thème "Le Code de la famille, de l’évaluation à la réadaptation", les intervenants ont été unanimes à souligner qu'il est temps de procéder à une réflexion sur les dysfonctionnements qui ont pu être relevés lors de l'application de ce texte, lequel travail devra impliquer un processus de révision et d'amendement de certaines dispositions.
Le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, Jamal Eddine El Hani, a souligné que la société marocaine a connu des mutations significatives ces dernières années, notamment avec l'accès croissant des femmes au marché du travail, une évolution qui a englobé les divers domaines social, culturel et politique. Cette dynamique sociétale, a-t-il dit, nécessite une reconnaissance du rôle central que les femmes jouent à tous les niveaux.
Le doyen a fait savoir que les études en matière de sociologie et de psychologie peuvent apporter un appui significatif aux problèmes familiaux en termes de diagnostic des défis auxquels la famille est confrontée.
De son côté, Amina Afroukh, qui dirige le pôle Parquet général à Rabat, a estimé que le Ministère public joue un rôle indispensable afin de préserver la cohésion familiale, à travers les recours en justice et la mise en œuvre des sentences ayant trait aux affaires familiales. Le Ministère public est un acteur majeur dans toutes les actions visant l’application des dispositions du Code de la famille, a-t-elle rappelé, relevant que celui-ci interagit positivement avec toutes les affaires en lien avec la famille, dans le sens de garantir la stabilité et la cohésion de la famille.
Pour sa part, la coordinatrice du Master spécialisé "Jurisprudence en matière de famille et renouvellement du discours", Boutaina El Ghalbzouri a indiqué que l'adoption du Code de la famille a marqué un événement historique sur le front de la protection de la famille marocaine, dans le sens où il a été le résultat d'un effort collectif d'érudits issus d'une multitude de spécialités, ajoutant que 15 ans après la promulgation du Code de la famille, force est de constater que des changements ont pu être observés dans la structure sociale et familiale.
Elle a noté que l'application du Code s'est traduite par des problématiques multiples se rapportant à l’action en reconnaissance du mariage, l’expulsion sans raison valable du domicile conjugal, l’augmentation des cas de divorce et de divorce judiciaire, la question de la gestion des biens acquis, la reconnaissance de la filiation et le mariage des mineures. La révision du Code de la famille requiert fermeté et audace au moment où le Maroc se trouve à une étape de son histoire propice à une réforme de ce texte dont l'importance demeure fondamentale dans la vie de la société, a expliqué l'experte.
Les discussions de cette conférence-débat ont été axées, entre autres, sur des questions portant sur "La femme et la famille dans le Code de la famille", "La violence conjugale: une approche psychique", et "Mariage des mineures : approche sociologique".