
Ces affrontements sont intervenus en dépit d'une trêve humanitaire de cinq jours qui a commencé mardi et vise à distribuer de l'aide à des millions d'habitants privés de vivres, de carburant et de médicaments par plusieurs semaines de combats.
Les combats faisaient rage samedi entre rebelles et partisans du pouvoir dans le sud du Yémen, mettant à rude épreuve la trêve mise en place par la coalition arabe qui maintient, malgré les violations, une pause dans les raids contre les insurgés.
Des combats ont été signalés en outre samedi soir dans la ville de Dhalea. Ces violences se sont intensifiées à la veille de l'expiration de la trêve humanitaire de cinq jours, initiée par l'Arabie Saoudite, chef de file de la coalition de pays arabes qui avait lancé le 26 mars des frappes aériennes contre les rebelles chiite Houthis pour les empêcher de prendre le contrôle total du Yémen.
Au moins 12 civils ont été tués et 51 blessés samedi dans le bombardement à l'arme lourde et aux obus par les rebelles de plusieurs quartiers de Taëz, la troisième ville du pays, où 26 rebelles et 14 de leurs adversaires ont péri dans des combats, selon des sources militaires et locales.
A Aden, la grande cité du Sud, des affrontements, notamment aux canons de char, se concentraient dans le nord de la ville où les rebelles et leurs alliés tentaient de reprendre des positions récemment perdues, ont indiqué des sources militaires.
L'Arabie Saoudite, à la tête d'une coalition de pays arabes soutenue par l'Occident, pilonne depuis le 26 mars les positions des Houthis et des combattants fidèles à l'ancien président yéménite Ali Abdallah Saleh, dans le but de rétablir au pouvoir le président Abd-Rabbou Mansour Hadi, réfugié en Arabie.
Une conférence réunissant plusieurs factions politiques yéménites doit se tenir lundi à Ryad en Arabie Saoudite, à l'initiative du gouvernement du président Hadi, après la fin de la trêve humanitaire de cinq jours.
Cette conférence a cependant été rejetée par les Houthis tout comme par les fidèles de l'ancien président Saleh.
Certaines personnalités du parti politique de Saleh, le Congrès général du peuple, se sont néanmoins rendues à Ryad et ont fait acte d'allégeance au gouvernement de Hadi. Elles ont demandé samedi en fin journée à Saleh de démissionner de la présidence du Congrès général du peuple et ils ont ajouté qu'elles prendraient part aux discussions de Ryad.