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Des perspectives mitigées pour la production de blé en Afrique du Nord
«L'indice FAO des prix des produits alimentaires a perdu 1,9% par rapport au dernier mois de 2015 suite à la chute des cours de toutes les denrées concernées, à commencer par le sucre», a indiqué l’agence onusienne.
L'Indice de janvier avoisinait les 150,4 points, en repli de 16% par rapport à un an auparavant. Il serait ainsi à son plus bas niveau en 7 ans, soulignent les auteurs du rapport.
Les données analysées par ces derniers montrent que « l'Indice FAO des prix du sucre a diminué de 4,1% depuis décembre. Il s'agirait là de la première baisse en quatre mois, due à l'amélioration des conditions de culture au Brésil, de loin le premier producteur et exportateur mondial de sucre ».
L'Indice des prix des produits laitiers a chuté de 3% compte tenu de grandes disponibilités à la fois dans l'UE et en Nouvelle-Zélande, et de la demande léthargique des importations mondiales. Alors que celui des céréales, en recul de 1,7%, s'établissait à 149,1 points face à une offre mondiale abondante et à la compétition accrue pour les marchés à l'exportation, en particulier pour le blé et le maïs, ainsi qu'au raffermissement du dollar.
Concernant les céréales, la FAO évoque des signaux mitigés sur les premières perspectives des récoltes céréalières de 2016, en particulier dans l'hémisphère Sud. Les phénomènes météorologiques associés à El Niño expliqueraient ces prévisions mitigées.
Le rapport fait état d’une baisse de 1,7% de l'Indice FAO des prix des huiles végétales. Ce recul, qui serait essentiellement provoqué par le déclin des cours de l'huile de soja, traduit les perspectives de bonnes disponibilités mondiales de ce produit, pensent la FAO.
Autre baisse, celle des prix de la viande qui recul est d'1,1% par rapport à décembre. «Avec la chute des cours de toutes les catégories de viande, à l'exception du porc, soutenu par l'ouverture de l'aide au stockage privé dans l'UE», souligne la FAO.
Comme le rappelle l’organisation, l'Indice FAO des prix alimentaires est un indice pondéré qui mesure la variation mensuelle de cinq catégories principales de denrées sur les marchés internationaux: céréales, viande, produits laitiers, huiles végétales et sucre.
Concernant la campagne de 2015, la FAO a annoncé avoir légèrement relevé ses prévisions de production céréalière mondiale à 2.531 millions de tonnes. Et ce, «essentiellement grâce à la production de blé au Canada et en Russie et à celle de maïs en Chine, au Canada et au Paraguay. De même pour le riz, principalement du fait des meilleures prévisions en Chine, au Vietnam et aux Etats-Unis», explique-t-on de même source.
L’agence ajoute qu’elle a baissé ses prévisions de l'utilisation mondiale de céréales pour la campagne 2015/16 à 2 527 millions de tonnes, ce qui représente tout de même 0,8% de plus que l'année précédente.
« Cela traduit une hausse de 2% pour le blé, essentiellement due à l'utilisation fourragère dans les pays développés et un accroissement de 0,3% du maïs », poursuit la FAO soulignant que l'offre mondiale de riz devrait augmenter d'1,1%, maintenant la consommation par habitant à un niveau stable.
Quoi qu’il en soit, les stocks céréaliers mondiaux devraient s'établir à 642 millions de tonnes à la clôture des campagnes 2016, assure la FAO estimant que cela traduit « un meilleur niveau qu'à leur ouverture qui implique un coefficient stocks-utilisation constant et confortable d'environ 25% », conclut-elle.