Celle-ci ne vient-elle pas de tendre une perche salvatrice au chef du gouvernement pour lui permettre une sortie des plus honorables ?
Il y a quelques jours, les députés présents, mais aussi toutes celles et tous ceux qui ont eu le malheur d’être devant leur petit écran, ce jour-là, ont eu à subir le trop triste spectacle d’un chef de gouvernement paumé, aux abois, agressif, insultant…mais sans, toutefois, que cela lui ait trop servi. La fugue allait constituer pour lui l’issue ultime.
On va également faire l’effort d’oublier sa déclaration, lamentable échappatoire en fait, quand il a cherché à se cacher derrière le président de la Chambre des représentants soutenant que c’était ce dernier qui avait décidé d’interrompre la séance.
Qu’à cela ne tienne, Monsieur Benkirane ! Voilà donc l’opposition qui vous invite (cordialement même) à vous racheter pour un deuxième acte de cette séance que vous avez si maladroitement sabordée. Essayez de puiser dans ce qui resterait comme bon sens en vous pour revenir devant les représentants de la nation… Et, armez-vous d’un minimum de courage pour répondre à leurs questions qui plus est concernent tous les Marocains. C’est de dialogue social qu’il s’agit ! Au cas où vous l’auriez oublié.
Il resterait toutefois à Benkirane de devoir auparavant présenter des excuses officielles et publiques. Sauf que, connaissant l’homme, ce serait sans doute trop lui demander.
Sous d’autres cieux, cela se fait sans complexe aucun. C’est même perçu comme un signe de maturité, de sagesse et de responsabilité institutionnelle et politique.
Alors, Benky ! Qu’est-ce que tu en dis ?